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Conception de composants intégrés

Quand l’intelligence artificielle tire parti du vivant


​Une puce s’inspirant du fonctionnement des réseaux de neurones biologiques a été mise au point. Elle regroupe des neurones analogiques impulsionnels et des synapses résistives à base d’OxRAM, qui n’avaient jusqu’à présent jamais été associés dans un même circuit.

Publié le 16 décembre 2019

Pour faire face à l’explosion de l’intelligence artificielle, chercheurs et industriels doivent faire face à un défi de taille : développer des puces capables de réaliser une quantité phénoménale de calculs sans faire exploser la consommation énergétique. Pour y parvenir, l’une des tendances est de rapprocher au maximum les éléments mémoires des nœuds de calcul. Le Leti, institut de CEA Tech, vient de réaliser une puce, novatrice et très prometteuse.

S’inspirant du fonctionnement des réseaux de neurones biologiques, ses chercheurs ont utilisé des « neurones impulsionnels » analogiques, moins énergivores que les neurones à codage classique, car utilisant des opérations plus simples. Ils leur ont pour la première fois associé au sein d’un même circuit des mémoires non-volatiles résistives de type OxRAM (les synapses). Les synapses sont intégrées en grand nombre au plus près des éléments de calcul, afin de limiter le déplacement des données.

Baptisé SPIRIT, ce circuit consomme environ cinq fois moins d’énergie qu’une puce équivalente utilisant un codage formel classique. Présenté au salon IEDM en décembre 2019, il réalise avec succès une tâche simple : la reconnaissance et la classification de chiffres manuscrits. Ce n’est qu’un début : cette preuve de concept ouvre la voie au développement de puces dédiées à des tâches bien plus complexes.

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