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Questions sur l’effet de serre

Effet de serre et conséquences du réchauffement climatique


​Dans ce chapitre, découvrez les conséquences du réchauffement climatique et les actions menées sur le plan international pour réduire l’impact du changement climatique.

Publié le 4 mars 2016

​Quelles sont les conséquences du réchauffement climatique ?

VidéoLes conséquences du réchauffement climatique


Au-delà du réchauffement global, les dernières années ont donné quelques aperçus des risques que fait courir le changement climatique à différentes échelles, continentales, régionales et locales. Même s’il n’est généralement pas possible d’attribuer tel ou tel événement météorologique extrême (tempête, inondation, vague de chaleur…) au seul réchauffement du climat, les faits observés sont en accord avec les résultats du GIEC. Certains effets du dérèglement climatique sont déjà visibles en France : élévation de 0,9°C en un siècle de la température moyenne annuelle,  retrait des glaciers, élévation du niveau de la mer, impact sur la pluviométrie et la végétation….

A plus long terme, des perturbations importantes pourront également intervenir dans les courants marins et les glaces polaires, avec des conséquences sur la répartition du réchauffement climatique selon les régions du globe, notamment un réchauffement moins marqué sur l’Europe du Nord mais plus fort sur l’Europe du Sud. Par ailleurs, une partie du CO2 émis par les activités humaines se dissout dans les océans créant une augmentation de leur acidité. Ce changement affecte certains écosystèmes par exemple, le développement de certains coraux.

Au niveau international, quelles sont les actions pour réduire l’impact du changement climatique ?

VidéoQu'est-ce que le GIEC ?

L’évolution du climat et de l’environnement global a suscité l’organisation d’importantes actions.

À la demande du G7 et sous l’égide des Nations unies, un groupe de scientifiques internationaux, le GIEC, a été mis en place en 1998. Ce groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (en anglais IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change) synthétise les travaux et recherches réalisés à travers le monde sur ce sujet et édite tous les 5 ou 6 ans un rapport sur l’état des connaissances en matière d’évolution du climat.
Au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro (juin 1992) a été signée la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui adopta l’objectif d’une stabilisation des émissions de gaz à effet de serre.

À la Conférence de Kyoto (décembre 1997) a été signé le protocole de réduction globale des émissions de ces gaz, de 5,2 % en moyenne en 2012 par rapport à 1990, pour les pays de l’OCDE et les pays de l’Europe de l’Est (dont la Russie). L’objectif de réduction pour l’Union européenne est de 8 %.

La conférence de Bali (2007) a engagé des actions d’adaptation au changement climatique. Cette même année, le prix Nobel de la paix a été décerné conjointement à Al Gore et au GIEC pour leur action en faveur de la prise de conscience des risques liés à l’évolution du climat.

En Europe, les 27 ont adopté en 2008 l’ambitieux « Paquet Énergie-climat » qui fixe, d’ici à 2020 : 20 % de gain en efficacité énergétique, 20 % de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, 20 % d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique totale de l’Union européenne.
En 2009, la conférence de Copenhague visait à réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre en 2050 par rapport à celles de 1990, pour ne pas dépasser une augmentation moyenne de 2 °C en 2100 par rapport à l'ère pré-industrielle.

À Stockholm, en Suède, le 27 septembre 2013, les membres du Giec ont adopté le premier volet de leur 5e rapport, consacré aux « éléments physiques du climat ». Sa rédaction a impliqué des scientifiques auteurs du monde entier, parmi lesquels 17 français dont 8 chercheurs du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE Institut Pierre Simon Laplace - CEA/CNRS/UVSQ). Une étude qui confirme et précise l’ampleur du changement climatique provoqué par l’accumulation des gaz à effet de serre. Les deux autres volets sur les impacts, vulnérabilités et adaptation et sur l’atténuation du changement climatique ont été publiés début 2014.

Les rapports en anglais et les résumés en français sont accessibles sur le site Internet du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Rapports-d-evaluation.html

Les originaux en anglais sont également disponibles sur le site Internet de l’IPCC : http://www.ipcc.ch/

La France a présidé la 21e Conférence des Parties de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 (COP21/CMP11). La COP21 a abouti à un accord universel, ambitieux, à valeur juridique, avec des mécanismes de révision tous les 5 ans, dans l'optique d'accélérer les efforts pour limiter les rejets de gaz à effet de serre et la transition vers des sociétés et des économies sobres en carbone.

Les enjeux de cette conférence sont résumés sur le site Internet dédié.

Qu'est-ce que le protocole de Kyoto ?

Ce protocole, signé en 1997, à Kyoto, fixe des objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre afin de lutter contre le réchauffement climatique. Il impose depuis le 16 février 2005, date de sa mise en œuvre, à une trentaine de pays industrialisés d'atteindre les objectifs quantitatifs de réduction ou de limitation de leurs émissions de gaz à effet de serre.

Ainsi, au titre du Protocole de Kyoto, les pays industrialisés devaient ramener en deçà des niveaux de 1990 leurs émissions combinées des six principaux gaz à effet de serre, exprimées en équivalent CO2 d’après leur pouvoir de réchauffement global (PRG), durant la période 2008-2012.

Qu'est-ce que le mécanisme de développement propre du protocole de Kyoto ?

Ce mécanisme a pour objet, d'une part, d'aider les pays en développement à parvenir à un développement durable tout en contribuant à la stabilisation des gaz à effet de serre et, d'autre part, d'aider les pays développés à remplir leurs engagements chiffrés de limitation et de réduction de leurs émissions.
Ainsi, si un pays industrialisé aide un pays en développement à mettre en place un mécanisme qui permet à ce pays de se développer de la façon la plus "propre" possible, le pays industrialisé pourra déduire de ces émissions cette aide.