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Haro sur les anticorps qui nous veulent du mal


La médecine peine à traiter les maladies auto-immunes, où le système immunitaire d’un organisme entre en guerre contre ses propres composants. Le CEA-IMETI a montré que la molécule HLA-G peut empêcher la mise en route de cet arsenal guerrier. ​

Publié le 18 février 2014

​Les maladies auto-immunes, comme le diabète de type I ou le lupus érythémateux, se caractérisent par une hyperactivité du système immunitaire à l’encontre de composants du soi. Les lymphocytes B, cellules du système immunitaire, produisent alors des anticorps dirigés vers ces composants pour les détruire. Le même mécanisme est à l’œuvre chez les patients qui bénéficient d’une transplantation d’organe et dont le greffon est rejeté par l’organisme.

Une équipe du CEA-IMETI de l’Hôpital St Louis, à Paris, a découvert une piste pour bloquer la production de ces anticorps. « Nous montrons pour la première fois l’action inhibitrice de la molécule HLA-G sur les fonctions de différenciation, prolifération et sécrétion d’anticorps du lymphocyte B, explique Nathalie Rouas-Freiss. L’action inhibitrice s’exerce à travers la liaison de HLA-G avec un récepteur présent à la surface du lymphocyte B nommé ILT2. » Après avoir décortiqué les mécanismes de cette inhibition in vitro, les chercheurs ont testé leurs résultats in vivo. Ils ont pour cela développé un modèle murin de xénogreffe[1]. « Les animaux traités avec HLA-G présentent une production d’anticorps contre la xénogreffe significativement plus réduite que les animaux non traités », souligne la biologiste. Peut-être un nouvel espoir pour traiter les maladies auto-immunes et augmenter les chances de succès des greffes.


  1. La xénogreffe désigne la transplantation d'un greffon où le donneur est d'une espèce biologique différente de celle du receveur

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