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Montée du niveau des mers : une étude réévalue les risques à la hausse


​Une nouvelle étude sur le risque de déstabilisation de la calotte antarctique mène à revoir fortement à la hausse le risque lié au  niveau des mers et aux violentes tempêtes à l'horizon 2050-2100 et 2500.

Publié le 27 avril 2016

Quel serait l'impact climatique d'une accélération de la fonte des calottes glaciaires groenlandaise et antarctique ? Une collaboration internationale impliquant le LSCE apporte une réponse inédite en s'appuyant sur des simulations numériques, des observations de l'évolution climatique actuelle et des reconstitutions des variations climatiques passées.

Dans l'hypothèse d'émissions de gaz à effet de serre soutenues au cours du siècle, la fonte des calottes glaciaires pourrait refroidir la surface de l'Océan austral autour de l'Antarctique de l'Ouest et celle de l'Atlantique Nord. L'écart de température avec les régions tropicales s'amplifierait, entraînant une augmentation des précipitations régionales et une intensification des tempêtes. L'apport accru d'eau douce renforcerait la structure en strates de ces océans, ralentissant la formation d' « eau profonde » et privilégiant la formation en sub-surface d'une couche d'eau moins salée et tiède. Cette dernière favoriserait la fonte des langues de glace flottantes et leur désintégration.

Les climatologues ont ainsi identifié un mécanisme de rétroaction positive qui rend crédible l'accélération de la fonte de la calotte antarctique, y compris dans le cas d'un réchauffement global limité à 2°C. Les conséquences du scénario de référence pourraient donc être plus graves que prévu.

Ces travaux éclairent en particulier le climat de la dernière période interglaciaire lorsque le niveau des mers était de six à neuf mètres au-dessus du niveau actuel, la température moyenne à la surface de la Terre seulement supérieure d'un degré à celle d'aujourd'hui, avec des indices de tempêtes très violentes.

En conclusion, le scénario « business as usual » pourrait entraîner une augmentation de l'intensité des tempêtes et une accélération de la montée du niveau des mers, qui pourrait atteindre plusieurs mètres en 50 à 150 ans.

Ces résultats sont obtenus par une collaboration internationale emmenée par le LSCE (CEA/CNRS/UVSQ) et publiés sur le site d'Atmospheric Chemistry and Physics.

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