Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Le mystère du lithium cosmologique reste entier

Résultat scientifique | Outils & instruments de recherche

Le mystère du lithium cosmologique reste entier


​Le déficit en lithium observé dans l'Univers primordial ne s'explique pas par la méconnaissance d'une réaction nucléaire impliquant le béryllium 7. Dans une expérience réalisée au Cern, une collaboration incluant l'Irfu a caractérisé avec une précision inégalée la capture de neutron par 7Be, une réaction qui intéresse non seulement la nucléosynthèse primordiale mais aussi la technologie nucléaire.

Publié le 18 janvier 2017

​Certaines étoiles ont une composition chimique proche de celle de l’Univers primordial. Mais si leurs teneurs en hydrogène et en hélium s’accordent parfaitement avec les prédictions théoriques, leur teneur en lithium (7Li, l’isotope stable majoritaire) est environ trois fois plus faible qu’attendu. Des chercheurs ont voulu savoir si cette anomalie pouvait s’expliquer par un déficit du précurseur de ce noyau, un isotope radioactif du béryllium (7Be). Pour cela, ils ont étudié la capture d’un neutron par 7Be, produisant de l’hélium 4 et une particule α.

La collaboration n_TOF (neutron Time-Of-Flight) a bombardé un échantillon de 7Be avec des neutrons dans une aire expérimentale nouvelle du Cern et a mesuré le taux de capture de neutrons par 7Be en fonction de l’énergie des neutrons incidents. Leurs résultats sont conformes à la théorie. Il faut donc chercher ailleurs l’origine de l’anomalie du lithium cosmologique.

Ces travaux ont été réalisés avec une nouvelle source de neutrons, plus intense que la précédente, en partenariat avec l’INFN (Italie) et l’Institut de physique nucléaire d’Orsay (Université Paris Saclay) notamment. Le béryllium 7 a été fabriqué à l’Institut Paul Scherrer (Suisse).

Haut de page

Haut de page