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Résultat scientifique | Cycle du carbone | Impact du changement climatique

Un nouvel outil pour suivre le bilan carbone de la végétation


​Une collaboration franco-danoise impliquant notamment l'Inra et le LSCE a élaboré un nouvel outil de surveillance de la végétation utilisant des observations spatiales dans le domaine microonde. Elle l'a appliqué au continent africain sur la période 2010-16. Résultat : la capacité de stockage de carbone par la végétation diminue. En ligne de mire, les savanes arborées des régions semi-arides.

Publié le 12 avril 2018
​Le continent africain affronte une des périodes les plus sèches depuis trente ans et une déforestation continue. La pression combinée du climat et des activités humaines modifie les stocks de carbone retenus par la végétation. Comment évoluent les différents types de végétation et comment résistent-ils à la sécheresse ?

Pour répondre à ces questions, des équipes françaises ont extrait des données du satellite européen SMOS (Soil Moisture and Ocean Salinity) sur 2010-16 permettant de sonder pour la première fois la strate végétale entière, et non pas seulement le sommet de la canopée. Cette approche est particulièrement adaptée aux formations végétales denses et aux régions semi-arides, pour lesquelles très peu d'inventaires au sol sont disponibles. Elle permet un suivi saisonnier des pertes et gains de carbone par la végétation, en relation avec l'évolution climatique.

Les pertes de carbone dans les régions semi-arides sont clairement associées au dessèchement.  À court terme, il apparaît que le climat contrôle les variations des stocks de carbone à grande échelle. Cette étude remet en question l'idée que les savanes arborées africaines pourraient servir de puits de carbone à long terme. En effet, celles-ci ont en effet été émettrices de carbone au cours des dernières années sèches en 2010-16, en particulier en Afrique du Sud.

Ces travaux ont été coordonnés par l'Institut national de recherche agronomique et par l'Université de Copenhague, avec la participation du Cnes, du CNRS, de l'Institut de recherche pour le développement et l'Université Paul Sabatier (Toulouse).

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