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Un substitut sanguin à base de nanoparticules de silice ?


​Une collaboration incluant des chercheurs de l'Iramis est parvenue à reproduire in vitro le transport de l'oxygène via un substitut sanguin à base de nanoparticules de silice.
Publié le 28 novembre 2018

Les transfusions sanguines ne sont pas entièrement dépourvues de risques de contamination et dépendent de dons de sang qui peuvent ne pas satisfaire la demande. Il serait donc intéressant de disposer de substituts sanguins, et plus précisément de substituts aux globules rouges, vecteurs de dioxygène via l'hémoglobine qu'ils contiennent. Le défi est difficile à relever, notamment parce que l'hémoglobine libre (hors des globules rouges) est très toxique pour les reins.

Les chercheurs ont montré que des molécules d'hémoglobine peuvent spontanément s'adsorber à la surface de nanoparticules de silice. Ils observent alors, qu'ainsi piégée, l'hémoglobine conserve sa structure et conserve sa fonction de capture du dioxygène de la même manière que dans un globule rouge. Transporté par un « véhicule » bien plus petit, le dioxygène pourrait être libéré même dans un capillaire « asphyxié » par une occlusion vasculaire.

Ces substituts sanguins seraient aussi particulièrement indiqués pour le traitement de certaines anémies comme celle provoquée par la drépanocytose. Cette maladie génétique entraîne une altération de l'hémoglobine et une déformation des globules rouges, à l'origine d'une mauvaise circulation sanguine.

Ces travaux sont le fruit d'une collaboration avec des médecins de l'hôpital Henri-Mondor de Créteil.

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