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Génome : éclairage sur l’insertion de séquences mobiles


Des chercheurs du CEA-Joliot et de l’IRSL révèlent les mécanismes d’insertion d’un rétrotransposon dans le génome de la levure. Une avancée pour adapter des vecteurs de thérapie génique et en limiter le potentiel mutagène.

Publié le 27 août 2020
Il existe dans la plupart des organismes des séquences d'ADN répétées et mobiles, capables de se déplacer au sein de leur génome. L’endroit où ces éléments transposables (TE) s’insèrent dans l’ADN détermine leur impact. Les nouvelles insertions peuvent contribuer à l’apparition de nouvelles fonctions cellulaires et ainsi à l’adaptation à long terme des organismes à différents environnements mais elles peuvent aussi représenter une menace pour l'intégrité des génomes. Chez l’Homme, plus d'une centaine de maladies héréditaires ont été attribuées à des insertions de novo de TEs. La distribution des TEs dans le génome est rarement aléatoire et résulte de l'équilibre entre deux processus. D’un côté, la sélection conduit à l'élimination des insertions fortement nuisibles et au maintien de celles qui sont bénéfiques. De l’autre, les TEs ont évolué et mis en place des mécanismes qui dirigent leur intégration dans des lieux "sûrs" du génome, où leurs insertions auront un effet négatif minimal sur l'organisme.

De quoi dépend l’intégration ciblée de ces éléments ? Les chercheurs du CEA-Joliot (I2BC) et de l’Institut de recherche St Louis (hôpital St Louis-IRSL) travaillent dans un système modèle, la levure Saccharomyces cerevisiae, et étudient l’élément transposable Ty1, appelé aussi rétrotransposon. Les scientifiques ont identifié le mécanisme à l’œuvre dans l’insertion de Ty1 à une place bien spécifique du génome, en amont des gènes transcrits par un complexe enzymatique, l’ARN polymérase III. 

Au-delà de l’avancée pour la recherche fondamentale, cette étude pourrait aider à l’amélioration de vecteurs rétroviraux utilisés en thérapie génique pour transférer des gènes au sein des cellules.


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