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Qu’est-ce que la conscience et les machines peuvent-elles en avoir une ?


​C’est le titre d’un article co-écrit par Stanislas Dehaene, directeur de NeuroSpin (Institut Frédéric-Joliot), et publié le 27 octobre dans la revue Science.

Publié le 17 novembre 2017

​Poser la question d’une « humanité » possible dans les circuits des robots de demain requiert de définir a priori le terme de « conscience ». Les auteurs  de cet article suggèrent que la conscience inclut deux types de traitement de l’information dans le cerveau. Le premier, C1, intègre l’information et la met à disposition. Le second, C2, est de type réflexif. Il est appelé communément « introspection », ou « meta-cognition » en psychologie. C2 constitue la capacité d’utiliser les représentations internes d’un savoir. Il existe un autre type de traitement de l’information, nommé C0, qui est lui est inconscient. Selon les auteurs, les progrès en intelligence artificielle, réseaux neuronaux, ne permettent pas de dire que les machines sont sur le point de devenir conscientes. « Les calculs effectués par les réseaux actuels de deep-learning correspondent en grande partie aux opérations non-conscientes du cerveau », avancent les auteurs.

Toutefois, comme Stanislas Dehaene et ses collègues avancent la théorie d’une conscience née d’un traitement de l’information effectué physiquement par les réseaux de neurones du cerveau, ils affirment qu’une machine dotée de C1 et C2 se conduirait comme si elle était consciente. Et de conclure : « Bien que des siècles de dualisme philosophique nous aient conduit à considérer que la conscience ne peut pas se réduire à des interactions physiques, l’évidence empirique est compatible avec la possibilité que la conscience n’émerge que de calculs appropriés. »

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