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Ganil : le « super spectromètre » S3 reçoit son premier « super aimant »


​Le Ganil (Caen) a accueilli fin août le premier aimant supraconducteur du Super Spectromètre Séparateur (S3), dans l'une des salles d'expériences de l'installation Spiral2. Conçu pour sélectionner des événements très rares noyés dans un bruit de fond important, il ouvre de nouvelles opportunités en physique nucléaire, notamment pour étudier des noyaux déficitaires en neutrons ou les noyaux superlourds, à très faible durée de vie.
Publié le 18 octobre 2018

Le premier « triplet de multipôles » supraconducteurs de S3 est arrivé au Ganil le 29 août 2018. Il pèse 2,8 tonnes et mesure 1,8 m de long et presque autant de haut. Cet aimant, de conception tout à fait originale, permet de générer un grand nombre de fonctions (quadrupôle, sextupôle, octupôle et dipôle) tout en étant très compact.

Le champ magnétique est généré grâce à l'alliage supraconducteur niobium-titane (NbTi) disposé dans une matrice époxy/fibre de verre et porté à la température de l'hélium liquide (4,2 K). Les amenées de courant, constituées de deux supraconducteurs à haute température, sont refroidies à la température de l'azote liquide (77 K).

C'est le premier aimant d'une série de sept qui donnera ses performances exceptionnelles au spectromètre S3.

La conception de ces aimants est le fruit d'une collaboration entre le Ganil, l'Irfu, Argonne National Laboratory (États-Unis) et les deux industriels chargés du prototypage et de la série (Advanced Magnet Lab. pour les bobines supraconductrices, Cryomagnetics Inc pour les cryostats et l'intégration).

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