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La spectrométrie de masse au service du contrôle qualité des vaccins


​Une équipe du SPI (LI2D, Marcoule), en collaboration avec le CIRAD* et l’AU-PANVAC**, propose une nouvelle technique de contrôle qualité de vaccins vétérinaires, reposant sur la spectrométrie de masse à très haute résolution. Cette stratégie, qui s’appuie sur l’utilisation d’une base de données ad hoc pour mesurer la proportion d’antigènes et de contaminants dans la préparation vaccinale, permettra d’améliorer le contrôle de la qualité des vaccins contre la pleuropneumonie contagieuse caprine.

Publié le 5 juillet 2018

​La pleuropneumonie contagieuse caprine (PPCC), due au mycoplasme Mycoplasma capricolum subsp. capripneumoniae, est une maladie infectieuse et contagieuse qui sévit en Afrique et en Asie, du Niger jusqu'à la Chine. Elle affecte les chèvres mais aussi de nombreuses espèces de ruminants sauvages. Il existe théoriquement des vaccins efficaces mais, en pratique, ceux qui sont disponibles sur le terrain ne semblent pas induire la protection attendue.  Ainsi, la PPCC a récemment affecté un troupeau de gazelles à goitre aux Emirats Arabes Unis, entrainant une mortalité de près de 70%. Les vaccins disponibles localement n'ont pas induit la réponse sérologique attendue.

Photo: Une chèvre, Éthiopie © François Thiaucourt



Les chercheurs du LI2D ont utilisé la métaprotéomique par spectrométrie de masse en tandem à très haute résolution pour analyser le contenu de ce type de vaccins (protéines antigènes et autres protéines). Une base de données dédiée a été construite prenant en compte les protéines des mycoplasmes potentiellement présentes dans le vaccin ainsi que d'autres protéines, liées au processus de production (contaminants). Grâce à cette base de données, il a été possible d'effectuer le typage de la sous-espèce de mycoplasme utilisée et de mesurer les quantités relatives d'antigène et de protéines contaminantes. Ces résultats montrent qu'il est possible d'évaluer facilement si la composition des vaccins testés respecte les normes fixées par l'Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE).

L'intérêt de cette technique sans à priori est qu'elle peut s'appliquer à tout type de vaccin, y compris les vaccins inactivés dont la qualité ne peut être évaluée en remettant en culture les souches présentes. Ses applications sont donc potentiellement très vastes.

*CIRAD : Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement

**AU-PANVAC : Pan African Veterinary Vaccine Center, African Union Commission, Ethiopia

Ce travail a fait l'objet d'une communication scientifique par l'UMR ASTRE (Animal Santé Territoires Risques Ecosystèmes) le 22 juin 2018 et d'un Fait Marquant CEA le 11 juillet 2018.

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