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La sonde européenne Solar Orbiter quittera la Terre en direction du soleil le 10 février 2020


Dans la nuit du 9 au 10 février 2020, depuis le Kennedy Space Center en Floride, la sonde Solar Orbiter partira en direction du Soleil. Dédiée à la physique solaire et héliosphérique, sa croisière durera un peu moins de deux ans et sa mission scientifique entre 5 et 9 ans. Les objectifs sont d’explorer le vent solaire et de comprendre l’activité de notre étoile. Solar Orbiter permettra ainsi de mieux caractériser les phénomènes éruptifs du Soleil, et de comprendre comment celui-ci contrôle son environnement et le milieu magnétique interplanétaire, aussi appelé héliosphère. Du fait de son expertise scientifique reconnue, la France a contribué, via le CNES, le CNRS et le CEA, à la réalisation de 6 des 10 instruments équipant la charge utile.

Publié le 4 février 2020
Le lancement de la sonde Solar Orbiter est prévu dans la nuit du 9 au 10 février prochain depuis le Kennedy Space Center. Objectifs : explorer le vent solaire et mieux comprendre l'activité de notre étoile.

Le positionnement inédit de la sonde Solar Orbiter (inclinée entre 25 et 33 ° par rapport au plan de l’écliptique) permettra l'obtention des toutes premières images des régions polaires du Soleil, importantes pour mieux appréhender l'origine du vent solaire et l'évolution des champs magnétiques internes à ces latitudes. 

La spécificité de la mission Solar Orbiter réside également dans l’association de deux types de mesures : caractérisation du plasma du vent solaire et mesure à différentes longueurs d’onde (X, UV, visible). Cette approche permettra de comprendre comment le Soleil contrôle l’héliosphère et impacte les planètes, en particulier la Terre.  Les mystères à résoudre sont nombreux, de l’origine du vent solaire qui remplit l’espace, à la génération et la variabilité du champ magnétique de notre étoile. Cette variabilité s'exprime sur le long terme par le cycle d'activité solaire d'environ 11 ans et dont la clé repose sur la compréhension de la génération et du comportement du champ magnétique dans les couches internes du Soleil. D'autre part, le champ magnétique évolue également à plus court terme, comme lors des éruptions solaires qui peuvent envoyer des particules énergétiques et des nuages magnétisés dans le milieu interplanétaire. Ces évènements peuvent affecter les technologies que nous utilisons sur Terre, comme la géolocalisation, les télécommunications, etc.

La communauté scientifique française a très fortement contribué à la mission en fournissant l’instrument RPW et en contribuant à la réalisation de 5 autres instruments de la charge utile. Le CNES est responsable de l’ensemble de la contribution française, développée en partenariat avec les laboratoires du CNRS et du CEA, de l’Observatoire de Paris, des universités et écoles.

Du côté CEA, les équipes de l'Irfu (Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'Univers) ont conçu et réalisé les détecteurs du plan focal de l'instrument STIX (Spectrometer/Telescope for imaging X-Rays), un téléscope qui fournira des images et des spectres des éruptions solaires en rayons x. 
Voir la contribution scientifique du CEA
Voir la contribution technique du CEA

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Micro-caméra pour la détection des rayons X : le Caliste. © L. Godard/CEA

En somme, Solar Orbiter sera le premier satellite à :
  • prendre des images du Soleil à haute résolution spatiale, au plus près de l’astre ;
  • réaliser les premières images des pôles du Soleil grâce à l’inclinaison de son orbite ;
  • relier les mesures in situ aux phénomènes solaires observés avec les instruments de télédétection.

Solar Orbiter jouera également un rôle crucial pour la mission Parker Solar Probe de la NASA. Grâce à ses instruments d'imagerie, Solar Orbiter contribuera à fournir le contexte de l'environnement spatial dans lequel la sonde américaine collecte des données. C'est la première fois que deux sondes observeront le Soleil en même temps avec différents points de vue au plus près du soleil.


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