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Un an après Fukushima, quels enseignements pour le CEA ?

Les recherches du CEA sur la sûreté nucléaire


​L'accident de Fukushima a mis en lumière la nécessité de maintenir un effort de recherche important dans le domaine de la sûreté des réacteurs nucléaires. En soutien des autorités et des industriels, quelles activités de recherche le CEA mène-t-il dans ce domaine ?

Publié le 31 mars 2012

L’accident de Fukushima n’a pas révélé de lacune majeure dans le champ de connaissance des phénomènes dans un réacteur en situation d’accident grave. En revanche, il met en lumière la nécessité de maintenir un effort de recherche et développement (R&D) dans la durée, supporté par les installations expérimentales associées, dans le domaine de la sûreté des réacteurs et dans le domaine de la protection de l’homme et de l’environnement.

Au CEA, les études menées sur ces thématiques reposent sur des installations qui datent des années 1980, 1990 ou du début des années 2000.
Il importe donc de mettre en place dès maintenant les programmes de R&D qui alimenteront les études de conception de réacteur dans les prochaines décennies. Les résultats de ces programmes doivent faire progresser la sûreté des réacteurs actuels. Ils contribuent aussi à maintenir dans la durée une capacité d’expertise (avec les installations expérimentales associées).


Quels programmes de recherche pour la sûreté des réacteurs nucléaires ?

Aujourd’hui, concrètement, le CEA étudie les éléments techniques de sûreté dans les réacteurs nucléaires, en soutien aux autorités de sûreté et aux industriels. On peut distinguer la R&D pour la sûreté des réacteurs actuels, de 2ème et 3ème génération, et la recherche sur les réacteurs de 4ème génération, pour lesquels la sûreté est un critère majeur.

VidéoSûreté des réacteurs nucléaires

Vue de l’installation MISTRA pour l'étude du risque hydrogène, au CEA de Saclay
Vue de l’installation MISTRA pour l'étude du risque hydrogène, au CEA de Saclay. © CEA

Cette R&D sur les accidents graves de réacteur a pour objectifs principaux la compréhension des phénomènes physiques et la réduction des incertitudes, et la modélisation prédictive fiable pour les applications aux réacteurs. Les perspectives à moyen terme portent sur les « agressions » externes, telles que le séisme, et les mécanismes et dispositifs pour arrêter la progression de l’accident et limiter les rejets radioactifs.

Les programmes du CEA couvrent deux grands volets :

  • le comportement des structures soumises à un séisme ;

  • le comportement des réacteurs en cas d’accident grave. Sur cette partie, 3 domaines d’études peuvent être distingués, qui correspondent à des phases successives d’un scénario d’accident :
    • le risque hydrogène, spécificité des réacteurs à eau, qui peut aboutir à la dégradation de l’enceinte de confinement du réacteur ;
    • le relâchement et le transport des produits de fission, domaine d’étude qui considère les risques de rejets radioactifs à partir d’une situation accidentelle ;
    • le comportement du corium, nom donné à un cœur de réacteur en fusion/fondu, une sorte de magma hautement radioactif, et dont il convient d’étudier le comportement avec les barrières de confinement du réacteur, pour éviter tout contact avec l’environnement.