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Un microARN prédictif de la récidive du carcinome corticosurrénalien


Des chercheurs du CEA-Irig montrent que le microARN miR-483-5p, dosé en post-opératoire, est un biomarqueur puissant pour le pronostic du corticosurrénalome.

Publié le 16 septembre 2020

​Les microARN (miR) sont de petits ARN non-codants qui régulent l’expression des gènes. Leur niveau d’expression est fortement altéré dans les cellules tumorales comparées aux cellules normales. La détection de taux anormaux de miR dans le sang en fait des outils de diagnostic très prometteurs en oncologie. 

Les carcinomes de la corticosurrénale, ou corticosurrénalomes (CCS), sont des cancers rares de pronostic sombre dont le taux de survie à 5 ans est inférieur à 40 %. le pronostic reste hétérogène et difficile à prédire à l’échelle individuelle. La complexité et l’hétérogénéité des altérations moléculaires du CCS sont impliquées dans sa résistance aux thérapies anti-cancéreuses conventionnelles et aux thérapies ciblées. Ces cancers bénéficient d’une thérapeutique limitée et le meilleur traitement de cette tumeur maligne reste l’exérèse chirurgicale. 

Des chercheurs de l’Irig visent à identifier des miR marqueurs moléculaires non-invasifs (simple prise de sang) et utilisables en routine clinique pour l’évaluation pronostique dans un délai très court après la chirurgie. Ils ont quantifié les niveaux circulants de quatre miR candidats dans des échantillons de sérum prélevés dans les 3 mois après ablation de la tumeur. Ils ont montré que miR-483-5p est significativement plus abondant dans le sérum des patients ayant récidivé dans les 3 ans après chirurgie, comparés à ceux qui n’avaient pas récidivé. Des analyses statistiques ont permis de déterminer un seuil en nombre de copies de miR-483-5p qui permet de distinguer ces deux types de patients avec une spécificité de 100 % et une sensibilité de 61,5 %. Les patients ayant des valeurs de miR-483-5p en dessous de ce seuil ont une survie sans récidive ainsi qu’une survie globale significativement plus élevée. Plus important encore, une analyse statistique multivariée a révélé que miR-483-5p est un facteur pronostique indépendant des facteurs pronostiques classiquement utilisés, dont la performance est supérieure à celle de la taille de la tumeur, le stade tumoral ENSAT et l’index de prolifération Ki67. 


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