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Antibiorésistance

L’imagerie sans lentille donne des ailes à la phagothérapie !


​Grâce à l'approche originale développée par des chercheurs de l'Irig, du CEA-Leti et de leurs partenaires, l'identification des phages actifs sur des bactéries antibiorésistantes est accélérée et le nombre de faux négatifs réduit. La voie est grande ouverte à la phagothérapie en milieu hospitalier !


Publié le 25 mai 2021

Certains bactériophages ou phages (virus bactériens) sont capables de détruire des bactéries résistantes aux antibiotiques et sont donc utilisés en thérapie (phagothérapie). À l'origine, ils étaient administrés sous forme de cocktails standardisés de plusieurs phages, parfois jusqu'à 12 ou 15. Cette méthode est aujourd'hui abandonnée en raison du risque d'apparition de résistance. Le traitement est désormais adapté à chaque patient. La bactérie responsable de l'infection est prélevée puis un technicien observe, dans un milieu de culture, quels sont les phages actifs contre elle. L'opération dure de 16 à 24 heures. Il arrive qu'un phage soit jugé à tort inactif si les débris de bactéries (plages de lyse) sont de trop petite taille.

La nouvelle technique d'imagerie sans lentille développée par les chercheurs pallie ces défauts. Elle permet de localiser les plages de lyse de toutes tailles et de les dénombrer afin de déterminer le « titre infectieux du phage », soit l'équivalent de la concentration pour un antibiotique. Lors d'essais réalisés par le pool de chercheurs Irig-Leti à l'hôpital universitaire de Lausanne (Suisse), l'activité de phages anti-staphylocoque doré a pu être établie en trois heures et leur titre infectieux a été déterminé en un peu plus de huit heures.

L'observation des plages de lyse est réalisée via un système d'imagerie sans lentille de grande surface (24 x 36 mm²), intégrant un algorithme permettant d'identifier la signature optique des plages de lyse et de les compter.

Ces travaux menés par des chercheurs de l'Irig, du CEA-Leti, du Laboratoire des technologies de la microélectronique (CNRS) et de l'hôpital universitaire de Lausanne se poursuivent par le développement, avec les Hospices civils de Lyon et le soutien de l'ANR, d'un démonstrateur de principe qui intègrera, entre autres, une interface utilisable par les biologistes. 


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