Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Comment établir le bilan carbone des écosystèmes terrestres gérés par l’homme

Découvertes et avancées | Résultat scientifique | Cycle du carbone | Agronomie | Effet de serre | Climat

Comment établir le bilan carbone des écosystèmes terrestres gérés par l’Homme


​Des chercheurs du LSCE (CEA-CNRS-UVSQ) analysent les divergences entre les simulations utilisant les mesures atmosphériques de CO2 et les inventaires nationaux d'émission de carbone annuels.  
Publié le 2 septembre 2021

La convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) encourage la comparaison entre les rapports nationaux d'inventaire annuels des émissions de CO2 – établis sur la base d'archives sur les activités humaines – et les simulations qui permettent de remonter aux émissions de CO2 (par modélisation atmosphérique inverse), à partir de mesures atmosphériques.

Des chercheurs du LSCE ont confronté deux modélisations inverses d'émissions de CO2 du programme d'observation de la Terre de l'Union européenne (Copernicus) aux flux nets de l'agriculture, de la forêt et des autres utilisations des terres (AFOLU en anglais), rapportés par dix principaux pays signataires de la CCNUCC (Brésil, Canada, Chine, République démocratique du Congo, l'Union européenne à 28, l'Inde, le Kazakhstan, la Mongolie, la Russie et les États-Unis).

Leur étude met en évidence de larges différences entre inventaires et émissions dans l'atmosphère, principalement dues à des ambiguïtés liées au périmètre spatial des études ou à la prise en compte des processus considérés dans ces inventaires.

Les chercheurs recommandent davantage d'efforts dans les calculs des inventaires nationaux afin d'obtenir une meilleure estimation des émissions dans l'atmosphère. Ainsi le Canada, par exemple, ne sélectionne, pour son inventaire annuel, que des parcelles gérées par l'Homme, sans fournir la liste des parcelles choisies.

De plus, les valeurs des inventaires varient peu au fil du temps, à la différence des valeurs obtenues par méthode d'inversion des flux de CO2, qui sont sensibles aux évènements climatiques. Elles montrent souvent moins d'absorption par les écosystèmes. 

Ils soulignent également le potentiel des calculs par modélisation inverse bayésienne générés en temps quasi-réel avec des barres d'erreur robustes et de manière cohérente à travers le monde, pour alimenter directement la comptabilité internationale des flux de CO2 pour le secteur AFOLU dans de grands pays ou groupes de pays.

Le premier « bilan mondial » prévu par l'accord de Paris sur le climat, sera publié en 2023.

Haut de page