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L’avenir n’est pas rose pour les enfants


​Selon une étude internationale à laquelle ont participé des chercheurs du LSCE (CEA-CNRS-UVSQ), les enfants qui naissent aujourd'hui vivront beaucoup plus de catastrophes climatiques que les deux générations précédentes, avec un sur-risque dans les pays du Sud.

Publié le 27 septembre 2021

Des chercheurs du LSCE et leurs partenaires ont quantifié l'exposition d'une personne au cours de sa vie entière aux événements climatiques extrêmes.

Ils ont calculé cette exposition pour :

  • les générations nées entre 1960 et 2020,
  • tous les pays du monde,
  • différents scénarios de réchauffement climatique, qui vont du réchauffement de 1°C à celui de 3,5°C par rapport aux niveaux préindustriels.

Dans un scénario de réchauffement planétaire de 3°C en 2100 et par rapport à une personne ayant vécu à l'ère préindustrielle, un enfant âgé de 6 ans en 2020 sera confronté, en moyenne, à :

  • 36 fois plus de vagues de chaleur,
  • 5 fois plus de sécheresses,
  • 3 fois plus d'inondations,
  • 4 fois plus de mauvaises récoltes,
  • 2 fois plus d'incendies de forêt et de cyclones tropicaux.

Dans un scénario de réchauffement planétaire de 3,5°C en 2100, les enfants nés en 2020 connaîtront même 44 fois plus de vagues de chaleur !

Même à partir d'un réchauffement de 1,5°C en 2100, l'exposition aux événements climatiques extrêmes des personnes nées après 1980 s'accroît sensiblement. Mais elle varie fortement d'une région à l'autre : les 53 millions d'enfants nés depuis 2016 en Europe et en Asie centrale connaîtront 4 fois plus d'événements extrêmes tandis que les 172 millions d'enfants du même âge en vivront 6 fois plus en Afrique subsaharienne. Le fardeau climatique sera encore plus lourd pour la jeunesse du Sud.

Globalement, la différence d'exposition entre grands-parents et petits-enfants se creuse de manière alarmante. Ainsi, dans un scénario sans inflexion des politiques climatiques, les nouveau-nés actuels connaîtront en moyenne, par rapport aux personnes nées 60 ans plus tôt :

  • 7 fois plus de vagues de chaleur caniculaires,
  • 2,6 fois plus de sécheresses,
  • 2,8 fois plus d'inondations,
  • Près de 3 fois plus de mauvaises récoltes,
  • 2 fois plus d'incendies de forêt.

Ces travaux ont été coordonnés par un chercheur de l'université bruxelloise VUB (Vrije Universiteit Brussel).

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