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Les abysses recèlent une biodiversité massive et inconnue


​Une collaboration internationale incluant le CEA-Jacob (Genoscope) révèle une biodiversité massive et inconnue dans les abysses et ses relations complexes avec le plancton. Une clé pour comprendre la « pompe à carbone biologique » de l'océan. 

Publié le 10 février 2022

L'océan est de très loin le plus grand écosystème continu de notre planète (One Ocean) : il couvre en effet 71 % de la surface du globe avec une profondeur moyenne de 3800 mètres !

Pour mieux comprendre son rôle dans la machine climatique, il faut connaître :

  • la biodiversité océanique globale ;
  • sa répartition dans l'espace et le temps ;
  • les interactions entre les couches de surface baignées de lumière et les sédiments des grands fonds, froids et obscurs, où la matière organique peut être recyclée par le vivant ou séquestrée pour des millénaires. 

Dans cette perspective, des chercheurs ont séquencé massivement l'ADN environnemental extrait de centaines d'échantillons de sédiments profonds, récoltés au cours de quinze campagnes océanographiques dans tous les grands bassins océaniques. Ces séquences ont été intégrées aux données produites par les expéditions Tara Oceans et Malaspina.

Ce jeu de données apporte la première vision planétaire de la biodiversité eucaryote dans l'océan.

  • Les sédiments marins abyssaux contiennent au moins trois fois plus de biodiversité que les masses d'eaux océaniques de profondeurs intermédiaires.
  • Cette diversité benthique est plus structurée dans l'espace que celle du plancton.
  • Deux tiers des séquences ADN découvertes dans les sédiments profonds ne correspondent à aucune séquence connues dans les bases de références mondiales.

Seule une faible fraction des espèces planctoniques atteint les sédiments. Parmi elles, les espèces les plus abondantes sont bien représentées, mais pas nécessairement celles qui étaient attendues. Les communautés planctoniques qui coulent vers le fond changent peu en termes de composition d'une région océanique à l'autre.

La connaissance de la biodiversité planctonique présente dans les sédiments et révélée par l'ADN permet désormais de prédire plus précisément les variations de flux de carbone organique annuels, depuis la surface jusqu'au fond de l'océan.

A fait l'objet d'un communiqué de presse.

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