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12 start-ups CEA primées lors des concours d’innovation i-Lab et i-Nov


​Le 4 juillet dernier, s’est tenue la cérémonie de remise des prix du concours d’innovation 2022 organisé par l’Etat en partenariat avec Bpifrance et décliné en trois volets : i-PhD, i-Lab et i-Nov. Dans le cadre des i-Lab, 7 projets et start-ups valorisant des technologies CEA ont été distingués cette année et trois d’entre eux ont obtenu un grand prix sur les 10 attribués, confirmant ainsi la qualité de leurs projets. 5 start-ups en lien avec le CEA ont été également lauréates des i-Nov.

Publié le 6 juillet 2022

Détecter, soutenir et encourager la création et le déploiement de start-ups françaises aux technologies innovantes afin de répondre aux enjeux de souveraineté de la France, développer l’esprit d’entreprise dans la deeptech et favoriser le transfert industriel des inventions : tels sont les objectifs du concours d’innovation organisé par l’Etat en partenariat avec Bpifrance et composé de trois volets : i-PhD, i-Lab et i-Nov.  

Le volet i-Lab, organisé depuis 24 ans par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, en partenariat avec BpiFrance, a primé depuis sa première édition 3 707 start-ups et permis la création de 2 224 entreprises. 65 % d’entre elles existent encore à ce jour et 30 ont été introduites en bourse. Pour la première fois, les projets en lice d’i-Lab étaient également jugés sur leur contribution au développement durable et sociétal, notamment pour décrocher les 10 grands prix. Des enjeux sociétaux qui sont au cœur des projets et start-ups en lien avec le CEA primés lors de cette 24e édition du concours d’innovation, avec des technologies au service de la transition numérique et de la médecine du futur.

Les 3 volets du concours d’innovation

  • i-PhD : lancé en 2019 par l’Etat en partenariat avec Bpifrance, destiné aux jeunes chercheurs et a pour but de valoriser leurs travaux afin de créer des start-ups de technologie de rupture. Les lauréats bénéficient d’un programme d’accompagnement visant à accélérer leurs projets.
  • i-Lab : valorise les résultats de la recherche publique à travers la création d’entreprises de technologies innovantes. Il finance les meilleurs projets de recherche et de développement pour la finalisation du produit, procédé ou service technologique innovant, grâce à une aide financière importante (jusqu’à 600 000 euros par projet, pour un budget de 26 millions d’euros au total) et un accompagnement adapté.
  • i-Nov : soutient des projets d’innovation au potentiel particulièrement fort pour l’économie française portés par des start-ups et des PME, afin de favoriser l’émergence d’entreprises leaders pouvant prétendre à une envergure mondiale. Co-piloté par le ministère de la Transition écologique et le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance et opéré par Bpifrance en collaboration avec l’ADEME, ce concours mobilise jusqu’à 80 millions d’euros par an du plan France 2030.

En savoir plus sur le concours d'innovation 2022

3 start-ups en lien avec le CEA, grand prix des i-Lab

Qcosmos, grand prix i-Lab et désignée « coup de cœur des experts »

Le projet de Qcosmos est fondé sur une technologie de rupture extrêmement innovante à base de calcul quantique, valorisant des années de recherche au sein du CEA et du CNRS. Son objectif ? Développer puis commercialiser le premier ordinateur quantique capable de dépasser 1 million de Qubits. « Notre technologie est issue de la micro-électronique. Elle exploite les propriétés des semi-conducteurs pour obtenir des qubits d’excellente qualité, explique Maud Vinet, directrice du programme quantique au CEA-Leti. Elle s’appuie par ailleurs sur le savoir-faire industriel d’un secteur fabriquant les milliards de transistors contenus dans les puces des ordinateurs. Combinés, ces deux atouts ouvrent une voie unique vers des accélérateurs de calcul quantique dits multi-cœurs qui apporteront une véritable rupture en termes de performances et d’intégration. » 

Maud Vinet, directrice du programme quantique au CEA-Leti

Maud Vinet, directrice du programme quantique au CEA-Leti - Cérémonie de remise des prix du Concours d'innovation 2022 © CEA


La technologie de Qcosmos s’inscrit au cœur de la Stratégie nationale quantique et de l’action européenne, notamment l’European Chips Act. Elle répond de plus entièrement aux grandes stratégies nationales d’accélération de l’innovation soutenues dans le cadre du . « Le projet de Qcosmos est emblématique de la façon dont le CEA peut répondre, par ses technologies, aux enjeux de souveraineté industrielle de la France, souligne Laurence Petit, directrice déléguée à l'innovation, aux start-ups et aux participations.

Orioma : une caméra infrarouge autonome en énergie

Orioma, start-up partenaire du CEA-Leti, a développé une caméra autonome en énergie appelée LOBX. Ce dispositif est unique sur le marché car il est de petit volume et fonctionne pendant 15 ans sans pile, sans câble et sans maintenance. Cette prouesse technologique est obtenue grâce un capteur infrarouge innovant, développé en collaboration avec le CEA-Leti, et l’intelligence artificielle de l’imageur SEEL. Le LOBX permet aujourd’hui de générer les mesures nécessaires au fonctionnement optimal des bâtiments intelligents (présence humaine, température, sécurité…). « C’est une reconnaissance de tout notre travail que d’être lauréat du grand prix i-Lab, indique Philippe Ecrement, DG d’Orioma. Réaliser une caméra en si peu de temps n’a été possible qu’avec l’appui de nos principaux laboratoires partenaires notamment le CEA-Leti. Ce grand prix i-Lab va nous permettre d’accélérer le processus de déploiement du LOBX et augmenter la confiance de nos clients et partenaires. D’ici 5 ans, nous avons comme objectif d’être la référence mondiale des objets connectés autonomes en énergie.  »

V4 Aqua : un biomédicament provenant d’un venin de serpent pour traiter des pathologies rénales

L’équipe du Dr. Nicolas Gilles de l’institut Joliot du CEA, identifie dans les venins de nouvelles solutions thérapeutiques. Dans celui du serpent, le mamba vert, une toxine active sur le rein a été découverte. Après 12 ans d’études, un candidat médicament innovant, le V4C-232, a été développé à partir de cette toxine. L’efficacité du V4C-232 (breveté en 2021) a été démontré dans des modèles de deux pathologies rénales, avec un très bon index de sécurité. « Ce biomédicament permettrait de traiter notamment l’hyponatrémie, défaut de sodium dans le sang qui affecte des centaines de millions de personnes à travers le monde et dont les traitements actuels sont peu satisfaisants », explique Nicolas Gilles. Le Dr. Nicolas Gilles s’est associé avec le Dr. Sonia Escaich, experte en R&D pharmaceutique et en création de biotechnologies. Cette collaboration va permettre la création de la start-up V4Cure, afin de poursuivre le développement de V4C-232 et de valoriser les toxines découvertes par le CEA.  « Le projet V4 Aqua a déjà permis de montrer la sécurité et l’efficacité de V4C-232 dans différents modèles expérimentaux in vivo. Le soutien i-lab va permettre de finaliser les études précliniques de pharmacologie règlementaires du V4C-232 nécessaires à la demande d’essai clinique de phase I chez l’homme », complète Sonia Escaich.

4 start-ups en lien avec le CEA lauréates nationales des i-Lab

Snowpack et ses solutions de cybersécurité

Qui : Snowpack, spin-off du CEA-List créée en 2021

Domaine
: cybersécurité, protection des données

Technologie
: pour répondre aux besoins croissants de sécurisation des données, personnelles ou professionnelles, le CEA-List a développé une solution inédite d’anonymisation. Sur la base de cette technologie CEA, Snowpack développe et opère le premier réseau overlay, soit une couche réseau d’invisibilité sur Internet.

Bénéfices
: reposant sur un renforcement mutuel de ses propriétés d’anonymat et de sécurité, le réseau Snowpack permet de s’affranchir du besoin de confiance dans l’infrastructure sous-jacente. De ce fait, le développement de solutions de cybersécurité ne requiert plus d’avoir confiance dans l’éditeur ou l’opérateur du service. Par ailleurs, outre des propriétés de sécurité et d’anonymat très avancées (et mesurables en temps réel), la technologie Snowpack permet de masquer la surface d’attaque, empêche par construction toute attaque de type man-in-the-middle sur les échanges de clé et offre des capacités de résilience par rapport aux attaques de type déni de service (DoS).


ADMIR : faciliter les pratiques d’analyses auprès des professionnels de santé

Qui : ADMIR, start-up issue du CEA-LetiAdmir.jpg

Domaine : santé

Technologie : un système d’imagerie spectroscopique dans l’infrarouge moyen associé à une suite logicielle incluant des algorithmes de Machine Learning. L'instrument fournit des empreintes spectrales infrarouges de l'échantillon, révélant son contenu biochimique en moins d'une minute. Reposant sur l’expertise du CEA-Leti dans le domaine de la spectroscopie infrarouge développée au cours de ces 6 dernières années, la technologie ADMIR valorise un portefeuille de 12 brevets complété d'un fort savoir-faire.

Bénéfices : le système ADMIR, dédié aux laboratoires d'analyses et des hôpitaux, répond à un large domaine applicatif dans la santé. Il aide les médecins, biologistes ou biochimistes soumis à une quantité croissante d’analyses, dans leurs pratiques quotidiennes et ambitionne de réduire par 100 le temps d’une analyse tout en la rendant plus fiable. Il ouvre une nouvelle voie vers l'analyse des tissus ou des cellules pour le diagnostic du cancer et tout autre application biomédicale, en microbiologie par exemple, en proposant une approche sans réactif, sans colorant ni biomarqueur.


BAIO-DX : l’intelligence artificielle pour optimiser les résultats d’analyses microbiologiques

Qui : BAIO-DX, spin-off du CEA et du CNRS.

Domaines : intelligence artificielle et santé

Technologie : solution de rupture basée sur de l’intelligence artificielle pourBaio-dx la microbiologie clinique. L'imagerie holographique sans lentille s'appuie sur un portefeuille de 4 brevets. Elle permet une observation unique, à grand champ, d'objets biologiques d'une dizaine de microns par l'acquisition d'une image holographique.

Bénéfices : diviser par tois le temps de rendu des résultats d’analyses microbiologiques. Les identifications des pathogènes et les antibiogrammes seront réalisés de manière automatisée. En combinant cette technologie avec des algorithmes d’intelligence artificielle, BAIO-DX participe de manière active à une meilleure utilisation des antibiotiques et à la réduction des apparitions d’antibiorésistance.

Blue Bees Therapeutics (projet I.THER platform) : anticorps immunothérapeutiques à activité potentialisée pour le traitement des cancers

Qui : Blue Bees Therapeutics, start-up issue de l’institut Joliot du CEA

Domaines
: pharmacie et biotechnologies

Technologie
: la technologie de rupture i.THER permet de potentialiser la réponse immunitaire anti-tumorale via un double ciblage récepteur de surface et héparane-sulfate protéoglycanes (HSPG), présents à la surface des cellules.

Bénéfices :
découvrir de nouveaux anticorps à activité potentialisée anti-tumorale.

5 start-ups en lien avec le CEA lauréates des i-Nov

Des projets et start-ups en lien avec le CEA sont également lauréats des i-Nov. C’est le cas de :

  • Diabeloop, qui a développé une technologie visant à optimiser le traitement et la prise en charge du diabète grâce à l’intelligence artificielle.
    Découvrez le portrait d’Erik Huneker, DG de Diabelooop
  • Fluoptics, leader européen de l’imagerie de fluorescence pour l’aide à la chirurgie.
    Découvrez le portrait d’Odile Allard, PDG de Fluoptics
  • Apix analytics, qui développe un système d’analyse pour la production d’énergies renouvelables.
  • Wise integration, qui produit des technologies d’électronique de puissance à base de GaN en rupture permettant la réduction de la taille et des pertes énergétiques des alimentations d’appareils électroniques par 3.
  • Cardiorenal, qui travaille sur un dispositif mesurant créatinine et potassium à domicile.
  • Demboost, start-up créée par d’anciens salariés CEA a également été primée. Sa technologie, une interface 3D interactive et immersive, permet de visualiser les contaminations radioactives dans les structures de génie civil d’installations nucléaires.


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