Transition numérique

Transition numérique

Transition numérique

Disposant de compétences de pointe en électronique, en robotique et en cybersécurité ainsi que d’une capacité unique à concevoir, construire et gérer des plateformes technologiques innovantes, le CEA est un acteur de premier plan de la transition numérique. Ses travaux sont menés au sein des
directions de la recherche fondamentale (DRF) et de la recherche technologique (DRT).

En savoir plus sur la DRF    En savoir plus sur la DRT

Le CEA dispose d’un éventail unique de compétences répondant aux différents enjeux de la transformation numérique. »

Transition numérique

3 000

Le nombre de collaborateurs travaillant dans le domaine de la transition numérique au CEA.

Dans un contexte marqué par la place grandissante des systèmes et objets intelligents (pour la mobilité, l’énergie, le manufacturing, les communications…) ainsi qu’aux données (qu’elles soient issues de l’industrie ou du monde académique) et encore accrue avec la crise sanitaire, le CEA entend contribuer à une transition numérique préservant les intérêts stratégiques, économiques et de souveraineté de la France et répondant aux préoccupations sociétales comme aux besoins scientifiques et industriels.

La révolution industrielle du XIXe siècle a profondément changé la société de l’époque ; la transformation numérique, et l’évolution des usages qu’elle engendre, bouleverse la nôtre depuis les années 2000. Cette transformation s’est même accélérée avec la crise sanitaire et les trois confinements que nous avons connus, marqués par un recours massif aux technologies numériques qui est appelé à se pérenniser. Et des sujets, comme l’accessibilité des réseaux et des équipements, la consommation d’énergie et l’impact environnemental lié aux pratiques numériques, et de façon plus globale la vulnérabilité des systèmes, sont devenus majeurs. Le numérique de puissance (calcul haute performance, traitement de données massives) est depuis de nombreuses années un « outil » indispensable à la réalisation d’un nombre grandissant de programmes du CEA.

Dans sa mission de soutien technologique à l’innovation industrielle, le CEA dispose d’un éventail unique de compétences répondant aux différents enjeux de cette transformation. Irrigués par des recherches fondamentales d’excellence, bénéficiant de plateformes technologiques innovantes, le tout couplé à une culture entrepreneuriale et industrielle forte, ses travaux, portés par plus de 3 000 collaborateurs, couvrent l’ensemble de la chaîne de valeur du numérique : depuis la conception de composants les plus avancés, y compris à l’échelle nanométrique, jusqu’à la mise au point de solutions numériques globales (matérielles et logicielles) intégrant une approche en cybersécurité. Afin de renforcer sa capacité à répondre toujours plus efficacement aux besoins de la société, le CEA a initié, en mars 2020, un exercice de prospective sur ses activités, qui a mobilisé plus de 200 experts issus de l’ensemble de ses directions opérationnelles. Ses conclusions sont attendues courant 2021.

L’activité des équipes du CEA, principalement à la Direction de la recherche technologique et la Direction de la recherche fondamentale, concerne à la fois la R&D sur les différentes technologies numériques, qu'elles soient matérielles ou logicielles, ainsi qu’en amont des recherches plus fondamentales. Trois grands sujets sont ainsi couverts : la microélectronique (matériels), les systèmes numériques (logiciels) et la cybersécurité pour assurer leur protection et leur intégrité (composants comme systèmes).


Transition numérique

Microélectronique

En microélectronique, où le CEA s’est investi dès l’origine par ses recherches sur l’atome, des travaux sont menés à la fois sur la conception de circuits intégrés et de dispositifs (objets communicants, imageurs…). Ils concernent également les nanosciences et l’ingénierie quantique explorés autour de deux axes : d’une part, la nano-physique avec l’objectif de maîtriser et manipuler des phénomènes de nature quantique pour en obtenir de nouvelles propriétés fonctionnelles, d’autre part la synthèse, la modélisation et la caractérisation de nanomatériaux, de nano-objets et de nano-dispositifs. Le savoir-faire des équipes du CEA dans les technologies quantiques a fait de l’organisme un des co-pilotes du plan gouvernemental consacré à ces technologies, avec le CNRS et Inria, en association avec les Universités.

Transition numérique

Systèmes numériques

Pour les systèmes numériques, le CEA explore plusieurs voies : les technologies de l’intelligence artificielle ; les systèmes cyber-physiques, conçus comme des réseaux informatiques avec des entrées et des sorties physiques (au lieu de dispositifs autonomes) ; les outils et l’ingénierie pour la conception et la validation des systèmes numériques, avec par exemple les plateformes Papyrus (permettant de modéliser « pas à pas » le système informatique à mettre au point) et Frama-C (analyse et preuve de programmes) ; enfin, l’instrumentation numérique où, pour le contrôle non destructif, le CEA occupe une position de « leader mondial » avec son logiciel de simulation CIVA.

Avec le développement grandissant du numérique, la cybersécurité est devenue un enjeu majeur pour les États et les acteurs économiques, et un secteur d’activité en forte croissance avec des acteurs industriels nationaux compétitifs. Parce qu’il est confronté à des problématiques propres de cybersécurité en tant qu’exploitant de ses systèmes d’information (SI) et opérateur de systèmes industriels (ICS), le CEA mène à la fois des actions opérationnelles et de R&D. C’est notamment le cas dans les domaines de la production et de la gestion de l’énergie ainsi que de la sécurité globale.

Sur ce champ, il s’agit d’une part de répondre à ses besoins propres et à ceux de la DGA et de l’industrie française de la Défense (Thalès, MBDA, Naval Group…), d’autre part de mettre au point les technologies (logicielles et matérielles) des futures solutions de confiance qu’attendent les industriels cherchant à sécuriser leurs produits, systèmes et services. C’est cette expertise qui a conduit les pouvoirs publics, en février 2021, à confier au CEA, avec le CNRS et Inria, le pilotage du programme prioritaire de recherche « Cybersécurité » dans le cadre du plan national de relance.

L’implication du CEA dans la transition numérique se retrouve également dans l’expertise qu’il a développée de longue date dans le domaine du calcul haute performance (HPC), notamment sous l’impulsion du « Programme simulation » porté par sa Direction des applications militaires, et par les besoins exponentiels des projets et outils de recherche en génération et traitement de données. Le CEA dispose ainsi, sur son site de Bruyères-le-Châtel, d’un complexe de calcul scientifique parmi les plus importants en Europe au service de la Défense, de l’industrie et de la recherche académique. Le CEA pilote ou participe également aux grandes infrastructures numériques de recherche, notamment en santé avec France Génomique, le CATI ou encore N4HCloud.

Nombreux sont les domaines où le numérique de puissance joue désormais un rôle central. La simulation numérique et le HPC sont utilisés massivement depuis de nombreuses années, par exemple en climatologie pour mieux comprendre les phénomènes météorologiques ou évaluer les risques naturels ; en chimie et en biologie pour explorer les mécanismes du vivant ; en physique des matériaux pour qualifier de nouveaux concepts et éprouver leur robustesse ; dans le domaine de l’énergie pour concevoir les installations de demain ou faciliter la maintenance et la sûreté de fonctionnement des installations actuelles…

En corollaire, l’exploitation des données est déterminante dans la compréhension et l’analyse des phénomènes physiques, chimiques et biologiques. Mais obtenir des résultats fiables et robustes nécessite de disposer de données massives et de qualité. Là encore, le CEA occupe une position particulière car il dispose d’une expertise reconnue dans la production et la maîtrise de telles données : données observationnelles, spatiales, environnementales, de santé, de physique fondamentale, résultats de simulations numériques…

Cette expertise concerne également la reconstitution d’informations sur des données parcellaires ou, plus important encore, par le croisement et l’intégration de données hétérogènes. Ce dernier point est fondamental pour la médecine : c’est grâce à l’analyse croisée de multiples sources de données de santé (génomiques, cliniques, imagerie…), rendues cohérentes et donc interprétables, qu’il sera possible de personnaliser diagnostics et traitements. Cette démarche s’appuie sur des équipes pluridisciplinaires, croisant ingénieurs-chercheurs et datascientists, et des plateformes aussi bien portées vers l’innovation industrielle que la recherche exploratoire (solutions quantiques, électronique ultime).

Fort de l’ensemble de ces compétences au sein de toutes les directions opérationnelles, le CEA a lancé en 2020 avec son partenaire allemand Forschungzentrum Jülich (FZJ), la création d’un laboratoire virtuel Franco-Allemand, AIDAS (AI – Data Analytics – Scalable Simulation) dans le domaine du numérique de puissance afin de renforcer les partenariats sur ces sujets et constituer un acteur de poids à l’échelle européenne.





numérique

Faits marquants 2020

La « suprématie quantique » sur un ordinateur portable ?
Technologies quantiques

La « suprématie quantique » sur un ordinateur portable ?

— Un chercheur de l’Irig et ses partenaires ont démontré qu'un ordinateur quantique réel (et donc imparfait) est plusieurs milliards de fois plus facile à simuler qu'un ordinateur quantique parfait ! En 2019, Google avait annoncé que son dispositif avait atteint la suprématie quantique, car il avait accompli en quelques minutes une tâche qui demande environ 10 000 ans aux supercalculateurs les plus puissants. Les chercheurs ont démontré que la simulation d'un ordinateur quantique sur un ordinateur portable donne des résultats similaires à ceux de l'expérience de Google, au moins pour certaines tâches. Avec un algorithme quelques milliards de fois plus rapide que celui de Google… Ces résultats suggèrent que les ordinateurs quantiques actuels ne possèdent qu'une infime partie de la puissance de calcul que possèderait un ordinateur quantique parfait. Pour tendre vers cette puissance, il serait donc inutile d'augmenter le nombre de qubits, mieux vaudrait améliorer leur fidélité. Une tâche extrêmement ardue pour laquelle il n'existe pas de méthode systématique.

Irig : Institut de recherche interdisciplinaire de Grenoble (CEA / Université Grenoble-Alpes)
Qubit : Analogue quantique du bit, unité la plus simple de stockage d’information

Ajouter du bruit pour sécuriser totalement la communication
Technologies quantiques

Ajouter du bruit pour sécuriser totalement la communication

— Comment protéger la confidentialité d'une communication, s'il est impossible de se fier totalement aux appareils utilisés pour communiquer ? Des chercheurs de l'IPhT, de l'Université de Bâle et de l'ETH Zürich ont apporté des éléments de réponse à cette question, au cœur des recherches en cryptographie quantique. Si les protocoles existants utilisent des méthodes de chiffrement basées sur des clés produites par des principes quantiques, ils ne sont pas capables de détecter une interception par un tiers. Les chercheurs ont donc ajouté volontairement du bruit aux informations sur la clé de chiffrement afin que, même en cas d’intrusion non détectée, un « espion » reçoive si peu d'informations réelles sur la clé de chiffrement que la sécurité du protocole reste garantie.

> En savoir plus

IPhT : Institut de physique théorique de Saclay (CEA/CNRS)

SamurAI rend l’intelligence artificielle accessible
Internet des objets

SamurAI rend l’intelligence artificielle accessible

— Intelligence artificielle (IA) et basse consommation ne font pas forcément mauvais ménage ! La preuve : le circuit SamurAI développé par le CEA fait cohabiter pour la première fois ces deux univers a priori éloignés. Le circuit s'appuie sur une architecture associant des accélérateurs d'IA à haute efficacité énergétique et des nœuds IoT flexibles et basse consommation. Un dispositif de veille permet d’économiser de l’énergie tout en restant « à l’écoute » : il active instantanément la partie calcul lorsque des traitements complexes sont nécessaires.
Par rapport à des nœuds IoT similaires, SamurAI affiche, grâce à sa versatilité, des performances de calcul jusqu’à 4 fois supérieures, une efficacité énergétique 3,5 fois supérieure et une consommation divisée par deux. Il a été testé avec succès sur un scénario de comptage de personnes et de classification de scènes et de reconnaissance de mots clefs en langage naturel.

IoT : Internet of Things (Internet des objets en français). Appellation désignant l’ensemble des objets physiques connectés ayant leur propre identité numérique et capables de communiquer les uns avec les autres.

Réception du Suffren par la DGA
Écrans

Aledia accumule les succès

— Ordinateurs portables, tablettes, smartphones, lunettes à réalité augmentée et même télévisions… La technologie de microLED à nanofils 3D développée par Aledia a vocation à remplacer la technologie actuelle des écrans à cristaux liquides et OLED, pour tout type de produits. Protégée par 197 brevets, elle permettra de produire des écrans à haute définition et à faible consommation d’énergie, avec une brillance 1 000 fois supérieure à ceux existants et une meilleure qualité d'image.
La start-up issue du CEA a, en outre, réussi pour la première fois à produire des puces microLED sur des plaques de silicium de 300 mm. Elle ouvre ainsi la voie à la fabrication de 60 à 100 écrans de smartphones sur une seule plaquette de 300 mm, contre environ quatre à six sur le substrat de saphir de quatre pouces actuellement utilisé par l'industrie des LED.

OLED : Organic Light-Emitting Diode (ou diode électroluminescente organique). Composant électronique formé de plusieurs couches de semi-conducteurs organiques (cristal ou polymère) superposées et permettant de produire de la lumière. L’OLED est un dérivé de la LED.
LED : Light-Emitting Diode (ou diode électroluminescente en français). Dispositif capable d’émettre de la lumière lorsqu’il est parcouru par un courant électrique et notamment mis en œuvre dans les écrans plats.

Prétraiter les images obtenues par IRM
Cerveau

Prétraiter les images obtenues par IRM

— Des chercheurs du CEA-Joliot ont développé un algorithme de prétraitement d'images brutes du cerveau obtenues par IRMf chez le primate. Objectif : contribuer à harmoniser entre laboratoires les méthodes utilisées, améliorer les procédures, faciliter la comparaison et l'interprétation des images et limiter le recours aux animaux à des fins scientifiques.
Pour évaluer la robustesse de leur module baptisé Pypreclin, les chercheurs ont prétraité des données d'IRMf acquises à 3 teslas dans différentes conditions et ont comparé leurs résultats à ceux obtenus avec une méthode de prétraitement déjà connue. Ils ont également utilisé Pypreclin sur des images d'IRMf obtenues dans d'autres laboratoires du consortium PRIME-DE avec d'autres protocoles d'acquisition d'images.
Leurs résultats montrent que Pypreclin constitue un outil de prétraitement d'images robuste qui s'adapte à diverses situations expérimentales et techniques d'IRMf. L’outil arrive même à s'affranchir de l'artefact métallique des implants de stimulation cérébrale profonde ouvrant la voie à sa transposition dans le monde de l'imagerie clinique chez les patients atteints de maladie de Parkinson par exemple.

CEA-Joliot : Institut Frédéric-Joliot du CEA
IRMf : Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle utilisée pour l’étude du fonctionnement du cerveau
PRIME-DE : Base de données internationale d’imagerie cérébrale de primates non humains ouverte à l’ensemble de la communauté scientifique

Protégez vos données personnelles !
Réseaux sociaux

Protégez vos données personnelles !

— Comme vous le savez sans doute, les photos que vous postez sur les réseaux sociaux peuvent vous porter préjudice à certains moments de votre vie.
Avec le soutien de la fondation MAIF, le CEA a développé Your Data Stay Yours (YDSYO), une application mobile visant à sensibiliser les utilisateurs aux effets du partage de données personnelles. Se fondant sur la reconnaissance d’images et l’apprentissage profond par réseaux de neurones, YDSYO simule, pour chaque photo postée, leur impact potentiel dans des situations clés comme la recherche d’un crédit bancaire, d’un logement ou d’un emploi. L’application fournit un score d’impact calculé sur la base de données annotées par des volontaires via un « crowdsourcing » bénévole.

Le trafic du métro parisien bientôt amélioré
Transports

Le trafic du métro parisien bientôt amélioré

Prévenir retards et coupures de lignes dans le métro parisien grâce à l’intelligence artificielle, c’est possible ! Chaque ligne est équipée de plusieurs milliers de dispositifs alimentant la salle de contrôle en données en tous genres, qui sont analysées par un système de supervision pour piloter l’ensemble du réseau. Les outils logiciels conçus par le CEA-List sont capables de caractériser l’état du système et de prédire son évolution. En identifiant les situations susceptibles d’entraîner des pannes, ils permettent aux opérateurs d’intervenir au plus tôt.
Les premiers résultats montrent que ces outils détectent 90 % des pannes étiquetées par la RATP, entre deux heures et quelques minutes avant qu’elles ne se produisent. Le taux de fausses alertes est, quant à lui, divisé par quatre grâce à l’amélioration des seuils de déclenchement dans 99 % des cas.

CEA-List : Institut de la Direction de la recherche technologique dédié aux systèmes numériques intelligents.

Premier calcul GW « tout électron » sur un millier d'atomes
Théorie

Premier calcul GW « tout électron » sur un millier d'atomes

Des chercheurs de l'Irig et de l'Institut Néel ont mis au point un ensemble d'innovations théoriques qui ouvre la voie à la simulation de systèmes quantiques de très grandes tailles –de l'ordre d'un millier d'atomes– dans un environnement électrostatique complexe, tel que celui d'une cellule photovoltaïque ou d'une diode électroluminescente organiques. Ces nouveaux développements, couplés à d'autres méthodes introduites par les chercheurs, sont mis en œuvre dans le code de calcul massivement parallèle « beDeft » et font actuellement l'objet d'un grand défi sur l'extension « AMD Rome » du supercalculateur Irène du Très Grand Centre de calcul du CEA (TGCC) à Bruyères-le-Châtel, avec en ligne de mire, la démonstration du premier calcul GW « tout électron » sur un système d'un millier d'atomes.

Irig : Institut de recherche interdisciplinaire de Grenoble (CEA/Université Grenoble-Alpes).
Institut Néel : Laboratoire de recherche en physique de la matière condensée (CNRS).
GW : Théorie des perturbations à N corps, également appelée théorie GW, utilisée pour calculer les propriétés électroniques des matériaux organiques.

miRViz : l'analyse de micro-ARNs en libre accès
Analyse de données

miRViz : l'analyse de micro-ARNs en libre accès

— Des chercheurs de l’Irig ont construit miRViz, un site web en accès libre permettant d'utiliser la puissance des réseaux pour rendre visuelle une analyse des données de microARNs, des petits ARN (au nombre de 2 500 chez l’être humain) qui ne codent pour aucune protéine mais qui sont des régulateurs majeurs de l'expression des gènes. Les mesures expérimentales de leur niveau d'expression ainsi que de leur rôle fonctionnel génèrent de grandes quantités de données qui sont difficiles à analyser en l'absence d'outils bio-informatiques dédiés. Grâce à miRViz, les chercheurs ont ainsi repris les données publiques de patients atteints du carcinome cortico-surrénalien pour les analyser sous un nouvel angle. Ils ont retrouvé visuellement les résultats initialement publiés, sans avoir besoin d'une expertise en programmation. Ils ont également mis en évidence, pour la première fois, que l'expression de miR-29, un microARN exprimé dans ces tumeurs, est un marqueur pronostic favorable à la survie.

Irig : Institut de recherche interdisciplinaire de Grenoble (CEA/Université Grenoble-Alpes)
ARN : Acide ribonucléique, notamment utilisé par les cellules comme support intermédiaire des gènes pour synthétiser les protéines dont elles ont besoin.
Carcinome cortico-surrénalien : Cancer développé à partir du cortex de la glande surrénale située au-dessus des reins, qui joue un rôle important dans la régulation du métabolisme des ions et des sels ainsi que dans la production d'androgènes.

Simuler le comportement des noyaux
Réseaux de neurones

Simuler le comportement des noyaux

— Des théoriciens du CEA-Irfu et de la Direction des applications militaires du CEA ont développé une intelligence artificielle capable de prédire des propriétés de plus de 1 800 noyaux atomiques à partir d'un algorithme entraîné sur seulement 210 noyaux. La précision obtenue est comparable à celle de l'état de l'art, pour un temps de calcul réduit d'un facteur dix à mille. Il s’agit d’une approche inédite : l'algorithme n'apprend pas une observable mais plusieurs grandeurs « intermédiaires » calculées par EDF, comme la réponse des noyaux à des déformations ou des vibrations. En outre, l'entraînement étant limité à 10 % des noyaux, le réseau de neurones détermine lui-même (par « apprentissage actif ») quels noyaux lui fournissent le plus d'informations pour accomplir ses prédictions. Cette approche est d'ores et déjà mise en œuvre par une collaboration franco-belge pour l'étude de la nucléosynthèse primordiale ainsi que pour le développement de nouvelles interactions EDF plus complexes. Enfin, il devient envisageable d'utiliser des réseaux de neurones pour des calculs de dynamique nucléaire, de fission notamment.

CEA-Irfu : Institut de recherche sur les lois fondamentales de l’Univers du CEA
EDF : Fonctionnelles de densité d’énergie utilisées pour calculer les propriétés du noyau d’un atome. Elles décrivent les interactions entre neutrons et protons (composant le noyau) comme fonction de la densité d’énergie du système.

Comprendre l’Univers « noir » et la formation de galaxies primordiales
Calcul haute performance

Comprendre l’Univers « noir » et la formation de galaxies primordiales

— Associant des équipes de la Direction de la recherche fondamentale (Irfu) et de la Direction des applications militaires du CEA, la collaboration Extreme-Horizon a produit une simulation inédite de l'évolution des structures cosmiques (galaxies, étoiles et trous noirs supermassifs), allant depuis quelques instants après le Big-Bang jusqu'à aujourd'hui. Les régions intergalactiques, qui représentent 90 % du volume de l'Univers, y sont décrites avec une résolution sans précédent. Cette simulation a permis d’une part d’affiner les paramètres cosmologiques utilisés pour explorer les grandes structures de l’Univers lointain, d’autre part de décrire le processus de formation des galaxies massives ultra-compactes lorsque l'Univers n'avait que 2 à 3 milliards d'années. Cette simulation a été réalisée sur le supercalculateur Joliot-Curie, hébergé au Très Grand Centre de calcul du CEA (TGCC).

> En savoir plus

Irfu : Institut de recherches sur les lois fondamentales de l’Univers du CEA