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La revue du CEA | Environnement | Valorisation du CO2


Eco-Conception

Tout le poids de la science dans une revue poids plume

​​Alléger au maximum l’empreinte carbone de chacune de nos actions, de chacun de nos gestes, est un impératif à l'heure de l'urgence climatique.

C'est pourquoi, en concevant la nouvelle publication du CEA, ses équipes ont imaginé une revue plus sobre, la plus éco-responsable possible, de sa conception à sa réalisation, en passant par l’impression et la diffusion. Explications. ​
Publié le 6 juillet 2023

Nos choix d'éco​-con​ception

Le travail de conception de la nouvelle revue du CEA a démarré en mars 2023 et intégré dès les premiers jours l'exigence de l'éco-conception. Quels sont les principaux choix qui ont guidé les équipes ?


Un écosystèm​e de publica​tion​s ratio​​​nnalisé

A l'heure où l'information se consomme différemment, où les supports numériques sont privilégiés pour la lecture des actualités " chaudes ​", la nouvelle revue du CEA est née de la fusion de publications existantes : la revue d’information scientifique « Clefs CEA » (créée en 1986) et le magazine d’actualités « Les défis du CEA » (créée en 1991).
Avec trois dossiers approfondis dans chaque édition, cette nouvelle revue trimestrielle propose un temps de pause et de réflexion, tout en assurant une continuité avec les outils et les actualités numériques.

Un format op​​​timisé

Le format de la nouvelle revue du CEA, soit 20 x 27,3 cm, ainsi que sa pagination (68 pages), ont été définis pour optimiser la consommation de papier nécessaire à la production de la revue.

Des choix graphiques sobres

Bien que la quantité d’encre utilisée pour une revue de 68 pages a finalement un impact relativement faible sur son empreinte totale, mais parce que chaque gramme de CO2 compte, le design de la publication répond lui aussi à des règles d’éco-conception : moins d’aplats de couleurs, moins de photographies et plus d’aérations ! ​

Le choix d'un papier recyclé et produit en France

Le papier retenu (le Recytal Offset) est entièrement produit en France (pâte et papier) dans l’Aisne, sur le site Everbal de Clairefontaine. Ce papier est fabriqué à partir d'une pâte 100 % recyclée, produite sur le même site. Il est certifié FSC® Recyclé. Le CEA soutient ainsi une filière industrielle française fortement éprouvée ces dernières années.

Un volume d'impressions réduit

Le CEA a fait le choix de limiter le nombre d'exemplaires papier de la revue. 3 000 exemplaires ont été imprimés, et sont envoyés aux partenaires institutionnels, aux élus et décideurs politiques, ainsi qu’aux écosystèmes locaux de chaque implantation du CEA.
Une version numérique et intégrale de cette revue est accessible à chacun via le site du CEA.



VidéoTout le poids de la science dans une revue poids plume


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Le calcul de l'empreinte carbone

Afin d'objectiver sa démarche, le CEA a mandaté le bureau d’étude Ecograf pour évaluer l’empreinte carbone de sa nouvelle revue trimestrielle.

Cette étude avait pour objectif d'identifier les principales sources d'émission de gaz à effet de serre générées par la réalisation du premier numéro. Elle couvre le périmètre suivant :

  • production de pâte et de papier
  • transport de la papeterie au site d'impression
  • impression-finition
  • transport du site d'impression au site de routage
  • mise sous pli
  • diffusion postale
  • transport de quelques exemplaires du site d'impression au siège du CEA à Saclay.


Cette étude a été réalisée conformément aux recommandations de la confédération européenne de l'imprimerie, Intergraf V 2 1 2021, qui font aujourd'hui autorité.

Pour son premier numéro, la revue du CEA, entièrement conçue et produite en France et imprimée en 3 000 exemplaires, atteint un poids total de 1 166 kg eq. CO2 ; soit un poids de 389 g eq. CO2 par exemplaire​, répartis comme suit dans le schéma ci-dessous. ​

repartition-des-emissions-de-la-Revue-du-CEA.png 
Répartition des émiss​ions de la Revue d​​u CEA​.

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Détails des postes de l'empreinte carbone

Le poste "Impression" :
54 % des émissions, soit 6​27 kg eq. CO2 émis

Avec 627 kg eq. CO2 émis, la phase d’impression et de finition (chez l’imprimeur Fabrègues dans le Limousin) représente la majorité des émissions de la revue. Ces émissions se décomposent de la façon suivante :

  • avec 261 kg eq CO2, les plaques offset constituent la première source d'émissions. C’est une constante de production indépendante du nombre d'exemplaires imprimés, d’autant que ces plaques sont composées d'aluminium vierge, fortement émissif ;
  • calculées à 143 kg eq CO2, les émissions de l'imprimerie sont estimées en considérant les émissions générées par la consommation énergétique du site (gaz, électricité) et par le déplacement du personnel rapportés à la tonne de papier consommée. Ce facteur d'émission est alors multiplié par le tonnage consommé pour la revue, soit 1 127 tonnes de papier ;
  • la colle du dos carré de la revue représente 162 kg eq. CO2 émis (soit 1% de l’empreinte carbone totale de la revue). Le choix d'un dos carré collé est dû à l'épaisseur de la revue (la pose d'agrafes ou de piqûres à cheval n'étant pas envisageable) et au fait que l'imprimeur pouvait réaliser lui-même cette prestation (limitant ainsi les transports) ;
  • L’encre représente 61 kg de CO2 émis (soit 0,05% de l’empreinte carbone totale de la revue).


Le poste " Production pâte et papier " :
​29 % des émissions, soit 338 kg eq. CO2​ émis

La fabrication des 1 127 kg de papier nécessaire au 1er numéro de la revue du CEA en 3 000 exemplaires a entraîné l’émission de 338 kg eq. CO2 dans l’atmosphère.
Les émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation de papier doivent prendre en compte 3 variables :

  • les émissions générées par la production de la pâte,
  • celles issues de la production du papier
  • et enfin celles provenant du transport du papier jusqu'au site d'impression.


Le poste " Transport " :
8 % des émissions, soit 92 ​kg eq. CO2​ émis

Ce poste correspond au transport du papier du site du papetier, dans l'Aisne, à l'imprimeur dans le Limousin ; ainsi qu'au transport en semi-remorque de 2 500 exemplaires imprimés* jusqu’au site de routage situé dans le Maine-et-Loire.

*Les 400 exemplaires restant sont directement livrés au siège du CEA à Saclay en porteur, et sont inclus dans le poste "Distribution".​


Le poste " Distribution " :
​ 7 % des émissions, soit 87 kg eq. CO2 émis

Ce poste couvre :

  • la mise sous pli ;
  • la diffusion postale ;
  • le transport de 400 exemplaires de l'imprimeur au site Saclay du CEA, pour une distribution sur site.



    Le poste " Emballage " :
    2 % des émissions, soit 22 kg eq. CO2 émis

    Les emballages nécessaires à la production et l’acheminement des 3 000 exemplaires représentent 22 kg eq. CO2 émis. Il s’agit des cartons et palettes d’emballage et du blister en papier recyclable qui protège la revue.


    La revue du CEA, 389 g eq.CO2 par exemplaire, équivaut à la production d'une orange ou de huit recherches sur le web.
    La revue du CEA, 389 g eq.CO2 par exemplaire, équivaut à la production d'une orange ou de huit recherches sur le web.



    Les postes " Rédaction " et " Fin de vie des revues " :
    hors périmètre

    Les émissions dues à la rédaction de ce premier numéro n'ont pas été évaluées. A priori celles-ci devraient être très faibles : les entretiens ont été réalisés par téléphone, les reportages en train. Les ressources numériques utilisées l’ont été dans le cadre normal du travail de chacun.
    Les émissions liées à la fin de vie de la revue n'ont pas non plus été évaluées. L'équipe est partie du principe que les destinataires de la revue la lisent et la conservent. Une production d’exemplaires au plus juste a été choisie pour éviter les rebus.


    Précision méthodologique

    ​Même si les données utilisées dans le cadre de cette estimation ont été collectées auprès des principaux prestataires (papetier, imprimeur, routeur) et concernent spécifiquement la revue du CEA, les résultats de cette étude doivent être considérés en ordre de grandeur. Les principales incertitudes ont pour origine les facteurs d'émission appliqués qui proviennent de différentes bases de données Ecoinvent ClimateCalc (outil européen à destination des industries graphiques) et Base Empreinte de l'ADEME. En première approximation, une incertitude de l'ordre de 30 ​% peut être avancée.

     


    Demain, quelles pistes d’amélioration ?

    Ce n’est que le début d’un long travail ​! Si certains postes d’émissions sont à date incompressibles, d’autres leviers, en collaboration avec toute la filière de l’édition, sont à étudier pour réduire encore davantage l’empreinte carbone des prochains numéros. Le CEA et ses partenaires s’y engagent et rendront régulièrement compte de leurs choix.
    Un travail d’allégement de l’empreinte carbone a également été entamé sur le numérique : la revue est disponible en PDF allégé sur Internet.​



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