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60 ans de défis scientifiques

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Publié le 15 octobre 2025

 

Pionnier du nucléaire

Leader en matière de recherche, de développement et d’innovation, appliquée au cycle du combustible nucléaire, le CEA Marcoule est un site pionnier du nucléaire depuis près de 70 ans. Des scientifiques y apportent leur expertise à l’industrie nucléaire française du cycle du combustible, pour relever les challenges actuels et préparer ceux de demain.

 

Dans le domaine de l’amont du cycle, les équipes du CEA Marcoule imaginent et développent des procédés (extraction, conversion...) pour accéder à la ressource en uranium et la transformer avec toujours plus d’efficacité et de respect de l’environnement. Pour l’aval du cycle, le CEA apporte un soutien scientifique et technologique continu à l’usine de traitement-recyclage d’Orano à La Hague et à l’usine MELOX, de la dissolution du combustible à la fabrication du MOX en passant par la vitrification des déchets.

Le CEA Marcoule est au coeur des enjeux de la gestion durable des matières et déchets radioactifs. Ses travaux portent principalement sur le « tri sélectif » des constituants du combustible nucléaire usé. Grâce à la chimie séparative, les chercheurs mettent au point des combustibles recyclés, capables d’être réutilisés dans les centrales nucléaires. Cette approche permet également de réduire le volume et la radioactivité des déchets.

Durabilité des ressources, indépendance nationale, sûreté et préservation de l’environnement sont au coeur d’une ambition : celle du nucléaire durable.

BERCEAU DU NUCLÉAIRE FRANÇAIS DEPUIS 1955

Pour faire naître la filière nucléaire française et assurer sa souveraineté, un véritable complexe industriel est installé en 1955 au bord du Rhône. Ce site accueillera 3 réacteurs pionniers : G1, mis en service en 1956, suivi de G2 en 1958 et G3 en 1959. Ils fourniront les premiers kilowattheures d’électricité française d’origine nucléaire. Parallèlement, l’usine UP1 (Usine Plutonium 1), première installation française de retraitement du combustible nucléaire, est mise en service en 1958. Ensemble, ces installations feront de Marcoule le berceau de la production de plutonium militaire, avant d’évoluer vers le nucléaire civil.

 
 

1973 : PHÉNIX, LE RÉACTEUR À NEUTRONS RAPIDES EN PHASE DE DÉMANTÈLEMENT

Mis en service en 1973 et arrêté en 2009, le réacteur Phénix a joué un rôle crucial dans le développement de la filière nucléaire française. En tant que prototype des réacteurs à neutrons rapides, il a non seulement produit 24 milliards de kWh d’électricité, suffisant pour alimenter 100 000 Français, mais a également apporté 35 ans de contributions décisives à la recherche, notamment dans l’étude de la transmutation des déchets radioactifs. Actuellement en phase de démantèlement, Phénix représente un héritage technologique essentiel, ayant démontré la viabilité industrielle de cette filière innovante.

1992 : MISE EN SERVICE D’ATALANTE, UN OUTIL DE RECHERCHE DE POINTE EN CHIMIE NUCLÉAIRE

Avec ses 19 000 m2, 20 laboratoires, 19 chaînes blindées et près de 250 scientifiques, Atalante est une installation unique au monde pour la R&D sur le cycle du combustible. Sa mission ? Permettre des recherches amont sur la radiochimie des éléments radioactifs et développer des procédés de traitement, recyclage ou conditionnement.