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2 questions à... David Duca


​David Duca est chef du département des technologies solaires. Découvrez son parcours et sa vision du marché photovoltaïque, de ses enjeux et de la stratégie définie par l'institut. Une interview extraite du rapport annuel 2023.​

Publié le 4 mai 2024

​​​01. Quel es​t votre pa​rcours, et qu’est ce qui vous a motivé à rejoindre le CEA-Liten ?​​​

​J’ai travaillé 25 ans dans les secteurs de l’optique et des semi-conducteurs, en R&D au début de ma carrière, puis dans l’industrie. Mon parcours professionnel s’est déroulé pour beaucoup en France, notamment chez ST dans le cadre de l’Alliance Crolles 2, et chez Sofradir, mais également au Québec chez Excelitas Technologies pour accompagner la montée en maturité de leur site industriel.



​​Intégrer le CEA-Liten aujourd’hui, c’est mettre ​à profit mon expérience au service du photovoltaïque – à la croisée du monde ​d​es photons et des électrons - et de la transition énergétique.​ ​



​02.​​ Quels sont les enjeux pour l​e photov​oltaïque en France, et quelle est la stratégie du CEA-Liten pour y répondre ?​

​À mon sens, l’enjeu stratégique principal concerne l’intégration verticale de la technologie PV en Europe. En d’autres termes, maitriser l’ensemble de la chaine de valeur, depuis le polysilicium jusqu’au module. Et le Liten possède justement des compétences historiques sur les matériaux, la cristallogenèse, ou encore l’usinage des wafers.

D’un point de vue des enjeux technologiques, nous continuons à mettre à niveau et à faire évoluer notre LabFab, pour les technologies hétérojonction, TOPCon, et les futures générations de cellules. Cette infrastructure de R&D remarquable a pour vocation de préparer le transfert de procédés optimisés et reproductibles vers les lignes pilotes de nos partenaires français et européens. Nous focalisons notre R&D sur nos fondamentaux, pour optimiser chaque brique élémentaire des procédés de f​​abrication des technologies actuelles en ayant soin d’être compatibles avec les exigences industrielles comme les surfaces de cellules ou la réduction des temps de passage de chaque procédé. Et pour préparer l’avenir avec la future génération de cellules tandem de demain, qui permettra de dépasser des rendements de 30 %.

En aval, nous devons continuer à déployer les panneaux photovoltaïques sur des surfaces déjà artificialisées, mais également sur des surfaces tridimensionnelles. Et concernant la question de l’intégration de cette EnR au réseau, nous travaillons sur la montée en tension et le passage en courant continu, notamment pour diminuer les pertes électriques. 


Notre stratégie intègre non seulement les enjeux de soutenabilité, avec une diminution de consommation des quantités de matière première et​ une conception de modules démontables en fin de vie pour permettre le recyclage des matériaux qui les composent, mais aussi les enjeux sociétaux liés à l’acceptabilité des solutions technologiques que nous proposons. ■​

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