Conception du réacteur ASTRID
Tiret rouge

ASTRID (acronyme de l'anglais Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration) est un projet de prototype de réacteur nucléaire français de quatrième génération, de type réacteur rapide refroidi au sodium, porté par le CEA de 2010 à 2019.
​​​​​​​​​

Le réacteur ASTRID - carré © IRESNE/CEA

Lancé en 2010, le Projet ASTRID a pris fin en 2019 suite à la décision de l’Etat avec les industriels français et le CEA, d’un report de la réalisation d’un démonstrateur.

Au cours du projet, trois configurations majeures ont fait l’objet d’un remontage d’ingénierie complet :

  • ASTRID 600 Vapeur, terminée fin 2015 à la fin de phase d’avant-projet sommaire,
  • ASTRID 600 Gaz (Azote), de 2015 à fin 2017,
  • New ASTRID Vapeur (ou ASTRID 150), de 2017 à fin 2019 avec une configuration du réacteur à l’état d’esquisse.


Chacune de ces configurations constitue la réponse à un cahier des charges fonctionnel déclinant des attendus de haut niveau exprimés par la maîtrise d’ouvrage.

La conception du cœur d’ASTRID 600 (d’une puissance de 1500 MWth) était guidée par des objectifs de sûreté, notamment l’obtention d’un coefficient de réactivité négatif en cas de vidange du sodium (cœur CFV) et une architecture favorable à l’évacuation de la puissance résiduelle (système EPuR).

Cette architecture a pour objectif l’élimination pratique de la perte de la fonction d’évacuation de la puissance résiduelle sur le long terme, dont une conséquence inacceptable pourrait être la dégradation du circuit primaire.

Le travail de conception d’ASTRID 600 Gaz a abouti à des caractéristiques globalement similaires à celles d’ASTRID 600 Vapeur, excepté pour le système de conversion d’énergie et les circuits secondaires. Le système d’évacuation de la puissance résiduelle est composé de deux systèmes actifs et deux systèmes passifs.

Dans un contexte de report du déploiement d’une filière de RNR-Na (Réacteur à Neutrons rapides refroidis au Sodium), le CEA a été sollicité pour proposer une esquisse répondant à un cahier des charges différent : un réacteur en soutien à la qualification d’options de conception pour la future filière. 

Une démarche de Design To Cost (DTC) volontariste a permis de revisiter les exigences techniques en liaison avec les concepteurs, de dimensionner au juste besoin les systèmes et de les intégrer dans des bâtiments réduits en taille et en nombre en combinant innovations et technologies éprouvées. 

La configuration New ASTRID (ou ASTRID 150) ainsi élaborée est d’une puissance de 400 MWth, soit environ 150 MWe, avec un combustible éprouvé de type SUPERPHENIX afin de minimiser les risques et la qualification.​​