​​​​De nouvelles diodes électroluminescentes (LED) capables d’émettre dans l’UV sont commercialisées depuis seulement quelques années et sont employées pour diverses applications, comme la fluorescence, la polymérisation, la catalyse, le traitement des maladies de peau ou encore la désinfection UV. Les chercheurs de l'Irig ont récemment réussi à miniaturiser, à l’échelle du micromètre, une microLED-UV sous la forme d’un nanofil 100 fois plus fin qu’un cheveu.

​​Les chercheurs de l'​​Irig, en collaboration avec l’Institut Néel, ont réalisé une microLED UV avec des nanofils. Ces nanostructures ont l’avantage de limiter l’impact des dislocations du matériau, d’augmenter la surface d’émission et de favoriser l’extraction du rayonnement UV. Ainsi, la microLED émet un rayonnement intense dans l’UV-B à 310 nm. Elle est constituée d’un nanofil de nitrure de Gallium (GaN) sur lequel est synthétisée par épitaxie une hétérostructure du type cœur-coquille, qui intègre une diode en nitrure d’aluminium et de gallium (AlGaN) et une source UV. Deux types de sources UV capables d’émettre dans l’UV-B ont été réalisées : 1) ​3-4 couches atomiques de GaN, d’une épaisseur de 0,7 nm seulement ; 2) ​Un super-réseau GaN/AlGaN où chaque couche fait seulement 2 couches atomiques d’épaisseur (on parle alors d’alliage digital, qui permet de moduler précisément la composition (voir ​ Figure).​​Figure : Image par microscopie électronique de la zone active UV constitué d’un super-réseau GaN/AlGaN où chaque couche fait 2 couches atomiques d’épaisseur.​

Ce nouveau dispositif ouvre aussi la voie à d’autr​es applications nouvelles, comme des écrans à pixel UV pour la détection biologique et la photolithographie à la demande.