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Agenda


Soutenance de thèse

Développement de nouvelles stratégies de lutte contre les biofilms de Providencia stuartii, un pathogène humain multirésistant

Mercredi 16 octobre 2019 à 09:30, Amphithéatre Chadwick ILL, Campus EPN 

Publié le 16 octobre 2019
Julie Lopez
Institut de Biologie Structurale, Institut de Recherche Interdisciplinaire de Grenoble
Les biofilms bactériens sont des communautés multicellulaires adhérentes à une surface et enrobées d’une matrice extracellulaire, cruciaux pour le maintien de la plupart des écosystèmes de notre planète. Toutefois, les biofilms représentent également une menace pour la santé humaine mais leur éradication est un véritable défi pour la recherche du fait de leur résistance élevée aux antibiotiques. Providencia stuartii est une bactérie Gram-négative connue pour sa forte capacité à former des biofilms dans le tractus urinaire humain, responsable d'environ 10% des infections nosocomiales urinaires chroniques. Nous avons montré que cette souche bactérienne exploite un moyen de socialisation supplémentaire avant l’adhésion des cellules aux surfaces et la sécrétion d’une matrice extracellulaire, les communautés flottantes. Les deux porines de P. stuartii, Omp-Pst1 et Omp-Pst2, soutiennent la formation de ces communautés flottantes en s’auto-associant à travers leurs boucles extracellulaires pour former des dimères intercellulaires de trimères (DOTs). La formation des DOTs, rivetant les cellules adjacentes entre elles, est médiée par des forces électrostatiques et des interactions de type stérique zipper. Les deux grands objectifs de la thèse ont été i) de caractériser les impacts environnementaux sur l’établissement et la survie des deux supra-structures de P. stuartii, et ii) d’empêcher la socialisation bactérienne par inhibition des DOTs de porines. Nos résultats dévoilent que des peptides mimant les résidus impliqués dans les interactions de type stérique zipper des DOTs de porines, et couplés à de la coumarine, apparaissent comme prometteurs pour diagnostiquer les infections à P. stuartii ou inhiber la socialisation bactérienne. Les traitements actuels ne prenant pas en compte l’environnement de P. stuartii dans lequel elle est très résistante, les futurs traitements devraient être évalués sur les communautés flottantes et les biofilms adhérents, dans des conditions imitant les voies urinaires, afin d’être efficaces et potentiellement éradiquer P. stuartii.
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