Avec près de 18 000 mélanomes (chiffre 2023) et dix fois plus de carcinomes diagnostiqués chaque année en France, la protection solaire reste un véritable enjeu de santé publique et demeure une priorité pour les Laboratoires Pierre Fabre et les chercheurs de l'IRIG.
Les projets développés au sein du partenariat impliquent des chercheurs et des travaux expérimentaux dans les deux institutions: la maitrise des modèles cutanés à Toulouse et l'évaluation de la génotoxicité à Grenoble. Les résultats de ces études sont co-publiés avec plus d'une quinzaine d'articles à ce jour, et présentés dans des congrès tant de dermatologie que de photobiologie.
Cette volonté d'associer enjeux industriels et recherche fondamentale était présente dès la première étude commune qui a permis de montrer que les UVB n'étaient pas seuls à avoir des effets sur l'ADN, mais que les UVA pouvaient avoir des effets similaires. Ces données ont suggéré un rôle des UVA dans la cancérogénèse et renforcé la notion de leur nocivité pour la peau, au-delà du photovieillissement. Cette compréhension a transformé la conception des produits solaires dès les années 2000. Ces données ont également été prises en compte dans des travaux d'agence d'évaluation comme le rapport de l'INCa sur les cabines solaires ou le classement des UVA comme agent cancérigène avéré par le CIRC.
Depuis, de nombreux projets ont vu le jour, permettant d'explorer de nouvelles idées en photoprotection et de montrer l'efficacité des produits solaires pour protéger l'ADN de la peau, en complément de données sur la prévention de l'érythème utilisé classiquement pour définir l'indice des crèmes solaires.
D'autres développements ont pu être faits comme dans le domaine des approches analytiques. Ainsi, pour avoir moins souvent recours à des approches invasives comme les biopsies, l'équipe de l'IRIG (SyMMES/CIBEST) a mis au point une méthode de mesure des dommages de l'ADN excrété dans les urines par les systèmes de réparation. La fiabilité de l'approche a été validée dans une étude clinique chez des volontaires.
D'autres études plus récentes ont permis d'explorer les effets de la lumière bleue sur la peau. Elles ont démontré que la lumière bleue ralentissait les systèmes de réparation des dommages de l'ADN induits par les UVB. Cette découverte vient confirmer la pertinence et l'efficacité des produits solaires des laboratoires Pierre Fabre contenant le filtre TRIASORB™. Ce filtre breveté par les Laboratoires Pierre Fabre, est capable d'absorber et refléter la partie nocive du spectre solaire, incluant les UVB, UVA courts, UVA longs, et la lumière visible de haute énergie (communément appelée lumière bleue).