Des recherches relativement récentes ont montré que les animaux, et les bactéries qui les colonisent, forment une entité communautaire qui a été appelée l’Holobionte (du grecque ‘holos’ : ensemble et ‘biont’ : être vivant). Ce concept modifie de façon assez drastique l’idée que nous nous faisons, en général, d’un organisme vivant. Pourtant, cette association hôte-microbe existe depuis le début de l’évolution animale puisqu’on la trouve déjà chez les éponges, apparues il y a 600 millions d’années. On appelle ‘microbiote’ l’ensemble de microbes présents chez l’holobionte. La plupart des bactéries du microbiote se trouvent dans le système digestif où elles sécrètent de molécules qui modifient le comportement de l’hôte : donner envie de manger un nutriment spécifique, provoquer une mauvaise humeur ou une perte de poids, etc. L’hôte réagit de son côté et modifie la composition du microbiote. Des déséquilibres dans l’alimentation, surtout la « mal bouffe », peuvent provoquer tout type de maladies y compris des cancers. Mais jouer sur la composition du microbiote peut aussi avoir des effets positifs. Par exemple, le traitement de certains problèmes de santé par des greffes fécales à partir d’un donneur sain s’est avéré très efficace contre des infections bactériennes. Tous ces aspects seront abordés pendant le séminaire.