Sandrine Noblet travaille en économie de la santé dans une perspective d’étude des dynamiques inter- régionales. Ses travaux portent sur les inégalités de santé inter-régionale face au cancer tant en matière d’incidence que de mortalité. Cette question est analysée à travers différentes perspectives. Il s’agit tout d’abord de comprendre le rôle des facteurs socioéconomiques dans l’explication de cette hétérogénéité spatiale.
C’est l’objet du projet CORSCAN (en partenariat avec le Registre du Cancer Corse et l’ORSC) et du projet SEPIA du CNRS. Cette question des inégalités inter-régionale est ensuite appréhendée à travers le niveau d’accessibilité aux soins dans le traitement du cancer pour les régions périphériques. Il s’agit alors de déterminer le niveau dépendance d’une région périphérique vis-à-vis d’une région centre, tant sur le plan des équipements médicaux lourds que sur le plan de l’accès aux services de diagnostics, de soins et de dépistage. Cet axe de recherche est pour l’instant le plus avancé. Il a fait l’objet d’un co-encadrement de thèse et de communications et publications. Ces questions interrogent ainsi plus largement le niveau optimal de spécialisation d’une région périphérique en matière de santé. Ces arbitrages entre concentration et dispersion ont un écho particulier dans le domaine de la santé dans la mesure où une trop forte concentration des soins pourrait conduire à des inégalités territoriales en matière de survie mais une trop forte dispersion au sein du territoire pourrait également être néfaste à la population car les petites structures de soins sont moins efficaces en matière de soins que les grandes. C’est autour de ces questions que gravitent ses travaux de recherche en cours.