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Soutenance de thèse

Limites moléculaires de la vie en conditions extraterrestres : biosystèmes extrêmophiles sous haute pression et haute salinité

Vendredi 21 janvier 2022 à 14:00, Visioconférence

Publié le 21 janvier 2022
Lorenzo CARRE
Institut de Biologie Structurale, Institut de Recherche Interdisciplinaire de Grenoble
Trouvés aux limites de la vie, les extrêmophiles et leurs machineries moléculaires peuvent servir de modèles exobiologiques afin de tester l’habitabilité des environnements extraterrestres. Parmi ceux-ci, les océans subglaciaires des lunes de Jupiter et de Saturne et les saumures martiennes constituent des objectifs incontournables de la recherche d’une vie extraterrestre. Toutefois, les conditions physico-chimiques pourraient y être plus hostiles à la vie que sur Terre. L’océan subglaciaire d’Europe atteindrait par exemple des profondeurs de 100-200km, exposant d’éventuels microorganismes à des pressions plus élevés que ce qui est connu sur Terre. Dans un premier projet nous avons étudié les effets des hautes pressions sur l’ADN polymérase B de l’archée hyperthermophile abyssale Pyrococcus abyssi. En utilisant le fluorimètre de la plateforme Bio-HP2, nous avons étudié les effets des pressions allant de 0,1 à 100MPa sur l’activité de cette enzyme et comparé sa sensibilité aux HP à celles d’autres ADNpols thermostables. Sur Mars, ce sont cette fois-ci des composés chaotropes, comme les ions Mg2+, Ca2+ et ClO42- qui pourraient limiter l’habitabilité et la préservation des biomolécules dans les saumures. Dans un second projet, nous avons employé des méthodes variées, bioinformatique, nanoDSF, diffusion des neutrons, ICP-AES et protéomique pour comparer les propriétés du protéome entier entre cinq archées hyperhalophiles issues d’environnements différents. Nous avons révélé des différences significatives de propriétés intrinsèques du protéome et de l’environnement intracellulaire soulignant le lien entre l’adaptation à l’environnement et l’adaptation moléculaire chez les halophiles. La réponse du protéome à des sels caractéristiques des saumures Martiennes a également été étudiée et présente des implications exobiologiques concernant la recherche de traces de vie sur Mars.



Suivre la soutenance en visioconférence : https://meet.univ-grenoble-alpes.fr/b/lor-9ji-py0-pus