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Lumière sur la digestion de E171

Face au réchauffement climatique, les scientifiques cherchent de nouvelles alternatives aux hydrocarbures fossiles pour les secteurs du transport et de la pétrochimie. L’une des pistes explorées repose sur des microalgues. Les huiles qu’elles produisent par photosynthèse – des glycérolipides – constituent des réserves d’énergie qui peuvent être transformées en biocarburants par voie chimique.
Publié le 1 juillet 2019
Article paru dans le n° 238 des Défis du CEA 

Du nouveau sur l’impact du dioxyde de titane (TiO2), additif alimentaire utilisé dans les confiseries, pâtisseries et autres préparations industrielles. Bien qu’autorisé par l’autorité sanitaire européenne (EFSA), l’additif E171 engendrerait des perturbations1. Depuis une dizaine d’années, des chercheurs du CEA-Irig s’intéressent aux effets, in vitro, de nanoparticules de TiO2 sur des modèles de cellules épithéliales intestinales. Alors que leurs premiers travaux montraient un transfert de nanoparticules de TiO2 depuis la lumière intestinale vers son milieu intérieur ; leurs données récentes soulignent des effets cellulaires significatifs. « Certes, E171 n’entraîne pas de diminution de la viabilité cellulaire ni de cassures ou dommages chromosomiques dans l’ADN des cellules exposées, mais il perturbe l’équilibre oxydatif de la cellule en y causant l’accumulation toxique d’espèces réactives de l’oxygène couplée à l’apparition de bases oxydées de l’ADN », détaille Fanny Dusserte, en thèse au CEA-Irig. Ces perturbations sont associées à un profil inflammatoire et à une production accrue de mucus, conduisant les cellules épithéliales intestinales à mettre en place des mécanismes de défense.