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Covid-19, mobilisation générale

Les équipes mixtes de recherche du CEA sont impliquées dans une trentaine de projets nationaux, européens et internationaux. Avec ses plateformes de séquençage, spectrométrie de masse, biologie structurale, ses infrastructures de recherche préclinique et laboratoires de haute sécurité microbiologique, le CEA s’investit dans la mise au point de diagnostics, prophylaxies (ensemble des mesures de prévention de la maladie), thérapies, ainsi que dans la compréhension du virus SARS- CoV-2 et de sa maladie Covid-19.
Publié le 1 août 2020
Extrait du dossier paru dans le n° 241 des Défis du CEA 



Comprendre la physiopathologie de la Covid-19

Grâce à des outils analytiques puissants et à des cohortes de patients, les chercheurs étu- dient les mécanismes d’infection du virus et les conséquences sur nos organismes. Plusieurs pistes : entraver l’attachement du virus aux cellules humaines (en utilisant l’une de ses protéines d’enveloppe comme « rivale ») et comprendre l’impact sur le système immunitaire (CEA-Irig) ; caractériser les prédispositions à l’infection par le SARS-CoV-2 par génomique (CEA-Jacob) ; analyser le profil immunitaire de patients infectés en ciblant l’expression du gène HLA-G (CEA-Jacob) ; analyser par métaprotéomique et métabolomique les échantillons biologiques de malades hospitalisés (CEA-Joliot). Toutes les données accumulées devront permettre d’identifier des biomar- queurs prédictifs de l’intensité de la réponse immunitaire et de la symptomatologie. De même, les infrastructures Idmit et Mircen (CEA-Jacob) se consacrent à la compréhension des mécanismes de la dissémination virale (notamment dans le système nerveux central) ainsi qu’à ceux de la réponse de l’hôte à l’infection pour rechercher de nouvelles thérapies et vaccins.

Approches préventives et thérapeutiques

Justement, dès le début de la crise, au sein de REACTing, l’infrastructure Idmit (CEA-Jacob) a développé un modèle animal expérimental d’infection par le SARS-CoV-2 pour évaluer ces approches préventives et thérapeutiques. Un premier résultat met en évidence l’absence d’efficacité antivirale de l’hydroxychloroquine lors des premiers jours post-infection. Les études se poursuivent pour analyser d’autres molécules antivirales et des vaccins.
À ce sujet, les spécialistes de la résonance magnétique nucléaire du CEA-Irig explorent, dans un projet international, les structures de l’ARN et des protéines du virus pour ana- lyser la capacité de petites molécules à visée thérapeutique à interagir avec ces objets et empêcher leur fonctionnement. Au CEA-Joliot, l’identification de telles molécules passe par de l’ingénierie et du criblage fonctionnel sur cellules.

©CEA