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Le génome du petit pois assemblé pour la première fois


Une équipe internationale composée notamment de chercheurs de l’Inra et du CEA, est parvenue à former la première séquence du génome du pois. Outre une meilleure connaissance de ce génome par comparaison avec celui d'autres légumineuses, l'étude publiée le 2 septembre dans Nature Genetics va permettre d’améliorer les caractères d’intérêt chez le pois, comme la résistance aux maladies, la régularité du rendement ou la valeur nutritionnelle. 

Publié le 3 septembre 2019
En 1866, Pisum sativum L., légumineuse mieux connue sous le nom de « petit pois », a permis à  Gregor Mendel de découvrir les lois de l’hérédité. Le grand scientifique a croisé différents types de pois (jaunes, verts, lisses, ridés) et comparé leur aspect à différentes générations. Ses observations sont aujourd’hui considérées comme les prémices de la génétique. Plus d’un siècle et demi après Mendel, l’étude menée par des chercheurs de l’Inra et du CEA-Genoscope fournit la première séquence du génome du pois.

Pour reconstituer la séquence du génome du pois, ce sont plusieurs milliards de courtes séquences d’ADN qu’il a fallu ordonner. Le génome du pois est particulièrement volumineux : plus de 1,4 fois plus grand que le génome humain (4,5 Gigabases contre environ 3,2), il est d’autant plus complexe qu’il contient beaucoup de séquences hautement répétées. 

Grâce à des approches de phylogénétique et de paléo-génomique, l’équipe a montré que des réarrangements génomiques majeurs ont eu lieu lors de l’évolution des légumineuses. Le genre Pisum est l’objet d’une évolution génique intense, associée à des translocations et des transpositions . Ces évolutions sont probablement en lien avec l’agrandissement de la taille du génome qui est intervenue lors de la divergence de la tribu des Fabeae qui comprend les pois, lentilles et fèves des autres légumineuses.

Connaitre le génome du pois dans sa globalité permettra une meilleure compréhension des bases moléculaires des caractères d'intérêt chez le pois. Cela facilitera la sélection de caractères agronomiques chez cette espèce, dans un contexte de changement climatique et de fortes demande en protéines végétales.

Le projet France-Génomique a rassemblé des chercheurs de l’Inra ainsi que du CEA- Genoscope, en association avec des partenaires internationaux :
  • Institute of Experimental Botany, Olomouc, Czech Republic
  • Biology Centre, České Budějovice, Czech Republic
  • The University of Western Australia, Perth, Australia
  • Curtin University, Bentley, Australia
  • University of Saskatchewan, Saskatoon, Canada
  • Washington State University, Pullman, USA
  • USDA Pullman, USA
  • University of Auckland, Auckland 1142, New Zealand


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