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L’apport de l’imagerie in vivo dans un modèle préclinique de la Covid-19


​Des chercheurs du CEA-Jacob (IDMIT) défendent le potentiel de l'imagerie in vivo pour l'évaluation préclinique de nouvelles stratégies thérapeutiques ou vaccinales contre la Covid-19.
Publié le 12 septembre 2022

La pandémie de Covid-19 continue de sévir à travers le monde, causant plus de six millions de décès, et affectant 568 millions de personnes (source OMS, juillet 2022). La maladie, causée par le virus SARS-CoV-2, induit généralement des symptômes respiratoires et pulmonaires pouvant entraîner, dans les cas graves, une détresse respiratoire mortelle.

Dès le début de l'épidémie, des modèles animaux d'infection par le virus SARS-CoV-2 ont été développés pour comprendre la physiopathologie de la maladie et tester des molécules thérapeutiques et des candidats vaccins.

Parmi ceux-ci, le modèle primate non-humain (PNH) est particulièrement pertinent pour une approche préclinique de la maladie, en raison de la proximité phylogénétique du PNH et de l'homme. Le PNH et l'homme expriment en particulier le même récepteur (ACE-2) nécessaire à l'entrée du virus SARS-CoV-2. Des études ont également montré que l'infection précoce du PNH par le SARS-CoV-2 et sa réponse immunitaire sont en tout point similaires à celles de l'homme.

Par ailleurs, plusieurs études cliniques ont montré l'intérêt des imageries scanner et TEP (Tomographie à émission de positons) au [18F]-FDG pour le suivi des patients infectés, même si cette dernière modalité n'est pas recommandée comme premier outil diagnostique.

Dans un certain nombre d'études pilotes sur les PNH, une inflammation accrue dans les poumons et les organes lymphatiques a été détectée grâce à l'imagerie TEP. Ces études ayant été réalisées sur un petit nombre d'animaux, elles sont principalement qualitatives.

Dans ce contexte, les chercheurs du CEA-Jacob ont entrepris une étude de suivi longitudinal par imagerie nucléaire combinant la TEP au [18F]-FDG à la tomodensitométrie (TDM- scanner à rayons X) sur la plus large cohorte de PNH exposés au SARS-CoV-20 réalisée à ce jour. Leur objectif était de mieux caractériser les différentes phases de la Covid-19.

  • Des lésions pulmonaires induites par l'infection ont pu être caractérisées par tomodensitométrie.
  • Des phénomènes hypermétaboliques et inflammatoires survenant en phase aigüe de la pathologie dans le poumon et dans d'autres organes lymphoïdes ont été révélés grâce au suivi des animaux par TEP.

En comparant ces données d'imagerie à des données précédentes, obtenues lors de tests de traitements, les chercheurs notent que l'évaluation par tomodensitométrie des poumons pourrait être un indicateur d'intérêt de l'efficacité d'une molécule thérapeutique ou d'un vaccin.

Ils observent également qu'un suivi précoce par imagerie TEP de la captation du radiotraceur [18F]-FDG dans les principaux organes d'intérêt (poumons, ganglions lymphatiques, rate) pourrait constituer un indicateur significatif de l'efficacité d'un vaccin.

L'association des données obtenues par imagerie sur de larges cohortes de PNH à d'autres paramètres biologiques (comme les titres de neutralisation d'anticorps sériques) pourrait enfin permettre de développer un algorithme aidant à la prédiction de l'évolution de la maladie dans l'organisme modèle.


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