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Le projet Trec largue les amarres avec Tara


​C'est parti pour deux ans ! A bord de la goélette Tara, les scientifiques du projet Trec de l'EMBL vont sillonner le littoral européen pour étudier les interactions entre les deux écosystèmes majeurs et très divergents de notre planète : la terre et la mer. Parmi eux, des équipes du CEA-Irig et du CEA-Jacob (Génoscope), à la pointe de la biologie submoléculaire et de la métagénomique. 

Publié le 5 avril 2023

​Comment les activités humaines terrestres impactent-elles les océans et leur biodiversité ? Quid de la pollution générée par les antibiotiques, les pesticides, les constructions et les industries ? C'est à cette vaste question de biologie planétaire que le laboratoire européen EMBL s'attèle en partenariat avec la fondation Tara Océans, laquelle sillonne les mers depuis 2009 pour étudier les écosystèmes marins planctoniques.

Grande première, celle de s'intéresser aux interactions entre deux écosystèmes, terrestre et marin, le long des quelques 68 000 km2 des côtes européennes. Voici l'ambition du projet Trec qui vient de démarrer le 2 avril avec le départ de Lorient de la goélette Tara, après quatre années de préparation. Il réunit plus de 150 équipes de recherche, provenant de 70 institutions de 29 pays européens, dont des scientifiques de l'Irig et du Génoscope/Jacob (ce dernier étant partenaire de Tara Océans depuis le début de ses aventures).

Des laboratoires high-tech de plage

TREC va associer les technologies les plus avancées en matière de biologie moléculaire et cellulaire pour étudier sur le terrain les mécanismes de la vie entre terre et mer à un niveau de détail qui n'était jusqu'alors pas envisageable. A chacune de ses 46 escales la goélette et les scientifiques embarqués par équipes tournantes feront la jonction avec le laboratoire mobile de l'EMBL. Il s'agira pour eux de coordonner leurs prises d'échantillons des sols, des sédiments, des eaux peu profondes pour la partie terrestre et des écosystèmes marins associés pour la partie maritime.


« La grande nouveauté de ce projet est de pouvoir amener sur la plage les grands instruments de pointe comme les microscopes subcellulaires ! Concrètement il y a aura des camions laboratoires dans une dizaine de stations et cela sera inédit de pouvoir analyser les échantillons in situ » se réjouit Johan Decelle de l'Irig qui a participé à la préparation du projet et opérera pendant deux ans dans ces laboratoires, notamment dans le cadre de son contrat ERC sur la photosymbiose des micro-organismes d'eau douce et de mer.

Tara reviendra au port à l'été 2024 avec sa moisson de découvertes et, peut-être, de nouveaux organismes, espèces ou virus mis au jour. Avec l'espoir de trouver dans ce matériel des outils et solutions pour préserver les écosystèmes.

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