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Institutionnel


Histoire du site CEA de Fontenay-aux-Roses

Du génie nucléaire au génie biologique

Vue aérienne du site de Fontenay-aux-Roses / CEA / Emmanuel Riche


Publié le 25 mai 2022

Le 1er mars 1946, le « fort de Châtillon », situé aux portes de Paris sur la commune de Fontenay-aux-Roses, devient le premier centre de recherche du Commissariat à l’énergie atomique, tout juste créé. Il est prêté par l’armée au CEA afin de pouvoir démarrer les premières expériences sur l’atome.


Les recherches sur la fission

LA PILE ZOÉ – PREMIER RÉACTEUR NUCLÉAIRE EXPÉRIMENTAL FRANÇAIS

Début 1947, le CEA lance la construction de sa première pile atomique, Zoé ou EL1, de faible puissance et alimentée à l’oxyde d’uranium modérée à l’eau lourde. Il faudra 15 mois et demi et 400 ingénieurs et techniciens pour aboutir à la première mise en service de Zoé. Sa puissance initiale est de l’ordre de 10 kW ; elle sera portée en 1953 à 150 kW. Le 6 avril 1976 à 11h51, elle est arrêtée définitivement. Son assainissement se termine en 1978. À la suite de la pile Zoé, deux piles-piscines ont été mises en service sur le site de Fontenay-aux-Roses pour l’étude des matériaux : Minerve et Triton, aujourd’hui démantelées.


​Les recherches sur la fusion

Les recherches sur la fusion contrôlée commencent dès 1957 à Fontenay-aux-Roses avec le Tore TA 2000, puis le Tokamak de Fontenay-aux-Roses (TFR) est mis en service en mars 1973. Pendant 3 ans, il est le plus performant au monde. Mais les installations concernant la fusion sont de plus en plus imposantes : en 1985, ces recherches sont délocalisées à Cadarache. Les locaux laissés par la fusion vont permettre l’accueil de recherches sur la robotique (1987).


Les recherches en radiochimie et radiométallurgie


Le site de Fontenay-aux-Roses a accueilli les laboratoires pilotes de l'ensemble de la chaîne du combustible nucléaire : traitement du minerai, fabrication du combustible (alliages et céramiques), analyse de la corrosion, traitement du combustible irradié et même celui des déchets et des effluents, en utilisant notamment l'incorporation dans des verres. Le manque de place et le développement urbain ont motivé leur déménagement dans des centres moins urbains (Marcoule, Cadarache…). Le dernier « laboratoire chaud » a été fermé en 1995.


La chaîne blindée Cyrano a servi à l’étude du

traitement du combustible irradié. 1965 ©Jahan/CEA


Les procédés pilotes de l'usine Areva de retraitement à La Hague ont été élaborés à Fontenay-aux-Roses. De très nombreuses cellules blindées y ont été construites pour étudier différents procédés d'extraction du plutonium et la stabilisation des produits de fission par incorporation dans des verres.     



​Les sciences du vivant à Fontenay-aux-Roses

RADIOBIOLOGIE

Comptage de chromosomes, années 50. ©CEA


Depuis l’ouverture du CEA, la question de la protection de l’Homme et de l’environnement contre les radiations est un sujet d’étude. Dès 1951, le service de protection contre les rayonnements est créé ; puis, en 1976, l’institut de protection et de sûreté nucléaire qui deviendra l’IRSN en 2001. Des laboratoires de radiobiologie, de dosimétrie et d’irradiateurs sont installés, tant pour la recherche appliquée que pour la recherche fondamentale. Ainsi, les travaux en cytogénétique (étude des chromosomes) sont menés dès 1977, ouvrant la voie à la biologie moléculaire.




NEUROVIROLOGIE

En 1988, le site élargit le spectre de ses recherches avec la création d’un laboratoire de neurovirologie. Ses chercheurs s’intéressent à de nouveaux pathogènes particulièrement résistants aux radiations : le virus du Sida (découvert en 1980) et les prions, agents caractéristiques de l’encéphalopathie spongiforme bovine – ou maladie de Creutzfeld-Jacob (apparue en 1986). Le site montre sa capacité à contribuer à des enjeux de santé mondiaux notamment avec la mise au point d’un test diagnostic postmortem de la maladie de la vache folle, au cœur de la crise sanitaire des années 1990. Cette technologie a permis de sécuriser la filière alimentaire bovine.


UN CENTRE POUR LES SCIENCES DU VIVANT

De grandes infrastructures en biologie prennent place à Fontenay-aux-Roses : la plateforme de recherche sur les prions NeuroPrion, en 2004, un plateau technique d’irradiation à de très faibles doses, en 2005. L’institut de génomi​que d’Évry est rattaché au CEA de Fontenay-aux-Roses en 2007. En 2009, le centre préclinique dédié au développement et à la validation de thérapies innovantes, MIRCen, est inauguré. Il constitue un plateau de recherches unique en Europe. Cette dynamique se poursuit avec la création de deux nouvelles infrastructures nationales en biologie et santé uniques en Europe : IDMIT, dans le domaine des maladies infectieuses et NeurATRIS, dans le domaine de la recherche translationnelle pour les neurosciences. Depuis février 2017, le site est regroupé avec le CEA de Saclay pour constituer le centre CEA Paris Saclay. Ce regroupement répond à des enjeux de lisibilité et d'optimisation. Il s'inscrit dans le développement de la communauté d'universités et d'établissements ''Université Paris-Saclay".


​70 ans de recherche et d'innovation

En 2016, le CEA de Fontenay-aux-Roses a fêté ses 70 ans. Pour célébrer cet anniversaire, Zoé, première pile atomique française, s'est transformée en un musée dédié à dix belles réalisations permises par les chercheurs du centre depuis son origine.


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