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Cinq créations de start-up en 2022 au CEA-Leti


​​​2022 est un bon millésime pour le CEA-Leti, qui a donné naissance à cinq start-up dans les domaines de la santé, de l’ordinateur quantique, du Lidar et de la surveillance de l’eau. Voici un bref descriptif de leur technologie et de leurs marchés.

Publié le 29 février 2024

Admir : des analyses biochimiques cent fois plus rapides

Admir analyse en moins d’une minute des tissus ou des cellules, notamment pour le diagnostic du cancer, sans utiliser de réactifs, de colorants ou de biomarqueurs. Sa technologie associe un système d’imagerie spectroscopique ultra-rapide à grand champ de vision dans l’infrarouge moyen, et une suite logicielle incluant des algorithmes de machine learning. À terme, cette solution pourrait permettre de diviser par 100 la durée des analyses, tout en les rendant plus fiables.

Admir vise le marché des laboratoires et des hôpitaux publics et privés ; autant d’acteurs confrontés à des tests de plus en plus nombreux et complexes, à réaliser dans un temps de plus en plus court.



Siquance : l’ordinateur quantique version semiconducteurs

Siquance a pour ambition de développer un ordinateur quantique basé sur les technologies de la microélectronique. Elle s’appuie sur 20 ans de recherche du CEA et du CNRS, qui lui ont cédé des licences sur 40 brevets. Ses travaux se focalisent pour l’instant sur les bits quantiques, ou qubits. 

Ces derniers seront réalisés en silicium et pourront être produits en volume et à bas coût dans des usines de microélectronique. C’est la principale différenciation de Siquance vis-à-vis de ses concurrents, qui misent sur des technologies pour lesquelles il n’existe encore aucune filière industrielle.

L’ordinateur quantique, avec sa puissance de calcul hors normes, intéresse tous les secteurs :  santé, ingénierie, finance, météorologie, etc. 


Diamsens : le suivi de la qualité de l’eau par capteur à nanocristaux de diamant

Diamsens développe une nouvelle génération des capteurs pour le suivi de la qualité des eaux, un marché mondial d’un milliard d’euros qui progresse de 8% par an. Ses produits sont plus précis que les solutions actuelles, ne nécessitent qu’une maintenance légère et ont une tenue dans le temps bien supérieure. Leur surface sensible est constituée de nanocristaux de diamant synthétique, élaborés avec un procédé de fabrication rapide et sobre en énergie.

La start-up vise les marchés des piscines publiques et privées et celui des stations d’épuration. Sa technologie intéresse également l’agriculture, l’aquaculture pour la surveillance des bassins, et l’élevage pour le suivi de l’eau potable des troupeaux. 


Steerlight : un lidar pour la robotique mobile et les véhicules autonomes 

Steerlight développe un lidar longue portée, trois à quatre fois plus compact que les solutions concurrentes et mieux placé en prix. Clé de ces performances : des circuits photoniques intégrés sur silicium et réalisés grâce à des procédés industriels standard. 

Le lidar émet à 1550 nm, ce qui le rend 40 fois plus puissant que les lidars impulsionnels tout en garantissant la sécurité oculaire. Il fournit simultanément les informations de distance et de vitesse relative, et s’avère peu sensible à l’éblouissement.

La start-up visera d’abord le marché de la robotique mobile, pour l’industrie, la logistique et les services. Une deuxième génération s’adressera à la mobilité urbaine et aux navettes autonomes.



BAIO-DX : l’identification rapide des bactéries

BAIO-DX accélère l’analyse des échantillons biologiques avec suspicion d’infection bactérienne. Plus besoin d’attendre la fin de la culture en boîte de Petri : grâce à de l’imagerie holographique sans lentille et à des algorithmes d’intelligence artificielle, la start-up observe la boîte en continu, détecte les bactéries dès leur apparition et les identifie sans prélèvement. Puis elle réalise un antibiogramme pour déterminer le traitement le plus adapté.

Cette technologie améliore la productivité des laboratoires d’analyse et la prise en charge des patients : ils reçoivent plus rapidement des antibiotiques mieux ciblés. BAIO-DX limite par ailleurs la prescription des antibiotiques à large spectre, qui favorise les antibiorésistances. 


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