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Fait marquant | Résultat scientifique

La mosaïcité dynamique, clé du transport ionique dans la matière molle fonctionnelle


​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Al​ors que les batteries à cristaux liquides apparaissent comme une alternative prometteuse aux technologies lithium-ion, leurs performances restent toutefois limitées, notamment par la compréhension des mécanismes de transport ionique. Un consortium de scientifiques incluant des chercheurs du CEA-Irig/SyMMES a mis en évidence pour la première fois le rôle déterminant de la mosaïcité dynamique dans la conduction ionique de la matière molle.

Publié le 16 décembre 2025

​La technologie des batteries lithium-ion repose sur le transport d'ions à travers un électrolyte liquide entre deux électrodes, ainsi que sur des réactions électrochimiques qui se produisent aux interfaces électrolyte/électrodes. Malgré leurs performances remarquables, ces électrolytes sont souvent toxiques et inflammables. La recherche s'oriente donc vers de nouvelles générations de batteries à électrolytes « tout solides », plus sûres et plus performantes. Ces systèmes reposent sur des matériaux variés, dont des cristaux liquides.

 

Des chercheurs du CEA-Irig/SyMMES, au sein d'un consortium, sont parvenus à tripler la conductivité ionique d'électrolytes liquide-cristallins en appliquant un champ magnétique de seulement un tesla. Cette avancée repose sur la compréhension et la maîtrise de la mosaïcité dynamique, désormais identifiée comme un levier clé du transport ionique dans la matière molle.

La mosaïcité désigne la capacité des cristaux liquides à s'auto-organiser en domaines séparés par des interfaces, à l'image d'une mosaïque reliés par des joints. Cette mosaïcité est ici dynamique : l'application d'un stimulus, tel qu'un champ magnétique, modifie la taille des domaines et réduit le nombre d'interfaces qui pénalisent généralement le transport ionique. 

Plus les domaines sont grands, moins il existe d'interfaces bloquantes, et plus le transport ionique entre les électrodes devient efficace — ouvrant de nouvelles perspectives pour le développement de systèmes organiques stimuli-sensibles, allant des technologies énergétiques à l'ionotronique et à l'optoélectronique organique, jusqu'aux dispositifs de bioélectronique capables d'interfacer et de sonder le vivant.

 

Voir l'article complet dans « Actualités – CNRS Chimie »


Financements :

ANR, projet CITADEL : ANR-19-CE05-0028

Programme de recherche et d'innovation Horizon 2020 de l'Union européenne (HIDDEN, accord de subvention n° 957202)

CEMAM, ANR-10-LABX-44-01

ESRF : expérience n° SC-5292.

 

Collaborations :

Systèmes Moléculaires et nanoMatériaux pour l'Energie et la Santé (SyMMES, CNRS/CEA/Univ. Grenoble Alpes/Grenoble-INP),

Laboratoire d'électrochimie et de physicochimie des matériaux et des interfaces (LEPMI, CNRS/Grenoble-INP/Univ. Grenoble Alpes/Univ. Savoie Mont-Blanc),

laboratoire Ingénierie des matériaux polymères (IMP, CNRS/Univ. Claude Bernard Lyon 1/INSA Lyon/Univ. Jean Monnet),

laboratoire Physico-chimie des matériaux et des électrolytes pour l'énergie (PCM2E, Univ. de Tours),

Laboratoire de chimie de l'ENS de Lyon (LCH, CNRS/ENS Lyon/Univ. de Lyon),

European synchrotron radiation facility (ESRF, Grenoble)​


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