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Les start-up issues du CEA-Leti ont levé 172 M€ en 2023


​​​​​​​En 2023, les levées de fonds des start-up issues du CEA-Leti ont atteint le montant record de 172 M€. Ces opérations financent en particulier la construction ou l’extension de chaînes de production, pour mettre des technologies de rupture à la disposition des consommateurs ou des entreprises. 

Publié le 19 janvier 2024

Aledia, InjectPower, Mag4Health, Microoled, Quobly​ : ces cinq start-up issues du CEA-Leti ont levé des fonds en 2023. 


« C’est un bon millésime, commente Sylvain Colomb, responsable du programme start-up du CEA-Leti, surtout dans le contexte général où les levées de fonds sont de plus en plus difficiles. En décomptant l’opération d’Aledia, qui pèse à elle seule 120 M€, nos start-up ont levé 15% de plus qu’en 2022.» 


​Deux raisons à ce succès. D’abord, ces start-up très deeptechs, reposent sur un socle solide de brevets et disposent de barrières à l’entrée qui rassurent les investisseurs : ordinateur quantique, microbatteries, microécrans, microLED, imageurs pour la santé… 

Ensuite, quatre de ces start-up sont au stade de l’industrialisation de leur technologie, voire de l’augmentation des capacités de production. 


« Les principales inconnues du développement sont levées, précise Sylvain Colomb. Pour ces start-up, l’enjeu est maintenant de fabriquer en volume. » 


Il faut construire ou acquérir des locaux, installer des équipements, recruter des collaborateurs, ce qui mobilise des sommes importantes. 


Seule Quobly, créée en 2022, fait exception à la règle : son système quantique à base de silicium est encore en développement. Mais il est déjà assez prometteur pour avoir convaincu les investisseurs d’apporter 19 M€. 


« Jamais une start-up issue du CEA-Leti n’avait réalisé une première levée de fonds aussi élevée, souligne Sylvain Colomb. Dans la grande majorité des cas, celle-ci reste inférieure à 10 M€. » ​


Les cinq opérations 

  • Aledia : 120 M€ pour industrialiser les MicroLED

Hautement performants en luminosité, coût et efficacité énergétique, les MicroLED d’Aledia éclaireront demain les écrans de montres connectées, tablettes, smartphones, écrans TV de grande taille, etc. Aledia avait déjà construit une usine pour les fabriquer. Avec sa levée de fonds de 120 M€, elle peut mettre en place les équipements et les lignes de production. Ce site emploiera à terme plus de 500 collaborateurs.


  • InjectPower : 6,5 M€ pour produire ses microbatteries

InjectPower développe des microbatteries ultra miniaturisées, capables d’alimenter des dispositifs médicaux implantés. Première application : des systèmes de mesure de la pression intraoculaire, pour la surveillance du glaucome et la neurochirurgie. La levée de fonds de 2023 finance la phase finale de développement, les essais cliniques et les premières acquisitions d’équipements nécessaires à la production. Une seconde levée de fonds prévue en 2024 permettra le financement de l’usine qui produira ces microbatteries d’ici 2026 dans la région grenobloise.


  • Mag4Health : 5,3 M€ pour servir les premiers clients

Mag4Health démocratise les magnétoencéphalographes (MEG), des imageurs capables d’enregistrer l’activité neuronale en continu pour diagnostiquer des commotions cérébrales et des démences dégénératives. La levée de fonds va financer la production de 12 unités pour les premiers clients et les essais cliniques de certification en Europe.


  • Microoled : 21 M€ pour tripler la capacité de production

La réalité augmentée ouvre aux micros-écrans à hautes performances d’affichage de Microoled des marchés colossaux. Grâce à sa levée de fonds, la start-up va construire son propre outil de production et tripler ses capacités. En parallèle, elle poursuivra l’amélioration de sa technologie, notamment en termes d’efficacité énergétique.


  • Quobly : 19 M€ pour doubler les efforts de R&D

Quobly fait le pari de développer des systèmes de calcul quantique basés sur des bits en silicium, donc faciles à fabriquer dans les usines de microélectronique existantes.

Sa première levée de fonds, la plus importante pour une start-up quantique européenne au démarrage, finance la mise en place des liens avec les acteurs industriels de ce secteur et la réalisation de démonstrations scientifiques avec le soutien du CEA et du CNRS. 

Créée en 2022, la start-up devrait compter 40 salariés fin 2024. ​

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