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Capteurs de vibration innovants : Wormsensing prête à produire en volume


​​​​​​​Quatre ans après sa création, la start-up Wormsensing issue du CEA-Leti se dote d’une ligne de production d’une capacité de 2 millions de capteurs de vibration par an. De quoi décrocher des commandes en volume auprès de clients des secteurs de l’énergie, de l’automobile, de la santé ou du manufacturing.

Publié le 29 mars 2024
« Nous avions déjà convaincu des prospects avec nos prototypes ; nous pouvons désormais les rassurer sur nos capacités industrielles. » Comme l'explique son co-fondateur et CEO, Jean-Sébastien Moulet, Wormsensing vient de franchir un cap décisif en investissant 3 M€ dans sa première ligne de production, à Grenoble. Celle-ci est constituée d'équipements génériques de l'industrie des semiconducteurs, associés de manière très spécifique pour obtenir un procédé de fabrication exclusif.

 

1000 fois plus précis et 10 000 fois plus compacts que leurs concurrents

 

« Ces équipements présents dans des « fabs » du monde entier garantissent la qualité et la reproductibilité de nos produits, souligne Jean-Sébastien Moulet. Aucun autre acteur industriel n'est capable de fabriquer de tels capteurs, même si leur principe est connu depuis les années 50 : c'est la clé de notre différenciation ».  

 

Pour mesurer des vibrations, par exemple en maintenance préventive de machines ou en surveillance d'infrastructures, les utilisateurs recourent aujourd'hui à des jauges de contrainte ou à des accéléromètres. Les produits Wormsensing sont 1000 fois plus précis que les premières et 10 000 fois plus compacts que les seconds ! 

Souples et miniaturisés (150 microns, soit l'épaisseur d'un cheveu), ils s'installent en quelques minutes sur tout type de support ou s'intègrent dans des systèmes plus complexes : machines-outils, équipements industriels de pointe... 


« On peut même implanter des mesures de vibration dans des applications où elles n'étaient pas envisageables jusqu'ici ; par exemple pour la réalisation d'interfaces homme-machine dans l'automobile, afin de rendre tactiles le tableau de bord, le volant, les poignées de portes, etc. Ainsi, le pilotage des fonctions du véhicule sera plus facile, plus intuitif ». 

 

Un laboratoire commun avec le CEA

 

Wormsensing, issue de travaux du CEA-Leti et du programme d'incubation du CEA, fonde sa technologie sur 45 brevets, dont 20 brevets CEA. Un laboratoire commun avec le CEA-Leti a été créé en 2020 et renouvelé en 2023 pour trois ans. Il se focalise aujourd'hui sur deux priorités. 

D'abord, accompagner la montée en puissance de la ligne de production : celle-ci fonctionne déjà sur une capacité annuelle de 200 000 composants, et atteindra les 2 millions fin 2024. Ensuite, préparer les futures générations de capteurs :


« elles supporteront par exemple des températures extrêmes et des environnements humides, pour couvrir plus d'applications. »

 

Grâce à cet outil industriel, la start-up aborde les prochaines années avec optimisme. Son effectif passera de 18 à 24 collaborateurs en 2024, avec une priorité au recrutement de commerciaux. Elle prévoit une nouvelle levée de fonds en fin d'année, après celle de 7,5 M€ réalisée en 2022. « D'ici trois ans, nous devrions approcher les 50 salariés » ajoute Jean-Sébastien Moulet. 


« Bravo à l'équipe de Wormsensing pour cette étape majeure qui a été franchie. Cette inauguration concrétise les réflexions initiées il y a maintenant plus de 6 ans. Nous avions alors identifié cette technologie, comme très versatile et avec un potentiel applicatif très large, propice à l'émergence d'une start-up. La création de  Wormsensing et maintenant la mise en place de sa ligne pilote sont caractéristiques des startups deeptech et industrielles que nous voulons développer.» conclut Jean René Lequepeys, CTO du CEA-Leti​


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​La première ligne de production de Wormsensing, baptisée Hyperion, a une capacité de près de 2 millions de capteurs de vibration par an.
Crédits : Utopik - Wormsensing
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