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Pierre Jahan au cœur du CEA : un regard singulier sur l’esthétique de l’atome


​​​Photographe avant-gardiste, Pierre Jahan a posé un regard unique sur les débuts du CEA, entre art et technique. Ses images, à la frontière du documentaire et du fantastique, racontent la naissance du nucléaire français et la modernité qu’il incarnait alors. Un article publié dans la Revue Générale Nucléaire par Michaël Mangeon, Mathias Roger et Laurent Coudouneau revient sur ce fonds exceptionnel, véritable mémoire visuelle du CEA.

Il inspire aujourd’hui notre nouvelle série « Nom de code : Réacteurs nucléaires », à découvrir au fil des semaines prochaines sur notre site internet.


Publié le 30 octobre 2025

Tout a commencé par un regard. Celui de Pierre Jahan (1909 -2003), photographe surréaliste et pionnier de la communication industrielle, qui posa son objectif sur les débuts de l’aventure atomique française.

Ses images, réalisées pour le CEA dès les années 1950, conjuguent technicité scientifique et puissance symbolique : elles racontent autant les installations que les scientifiques, ingénieurs, techniciens… qui ont bâti la recherche nucléaire française.

Dans un article publié dans la Revue Générale Nucléaire (n°3/2025), Michaël Mangeon, Mathias Roger et Laurent Coudouneau analysent l’œuvre de Jahan comme un véritable tournant visuel.
« À la frontière du documentaire et du fantastique, ses clichés révèlent une époque où le nucléaire se construisait comme promesse de progrès et de modernité », écrivent-ils.

Dans cette continuité, à travers ce fonds photographique exceptionnel, le CEA propose une plongée inédite dans les coulisses de certaines installations nucléaires sous l’œil de Pierre Jahan. 

Une nouvelle série « Nom de code : Réacteurs nucléaires » que vous pourrez retrouver sur notre site internet, et qui rend hommage à cette mémoire visuelle en s’intéressant à des réacteurs expérimentaux aux noms et histoires emblématiques pour le nucléaire français : Zoé, Mélusine, Rapsodie ...

Une occasion de redécouvrir, sous un jour artistique et patrimonial, la force d’innovation du CEA dans le domaine du nucléaire depuis quatre-vingt ans.

Lors de la mise en service du réacteur nucléaire G1 au CEA de Marcoule, des opérateurs sont photographiés dans la salle de commande, aujourd'hui disparue. C'est d'ici que l'on pilote le réacteur à uranium naturel (non enrichi), modéré au graphite - d'où la lettre G - et refroidi à l'air atmosphérique. Après les installations de recherche du CEA Fontenay­aux-Roses et de Saclay, le centre de production de plutonium de Marcoule", comprenant réacteurs et usines d'extraction du plutonium, marque l'entrée du CEA dans l'ère industrielle et militaire. Le réacteur Gl produit à la fois du plutonium destiné à la bombe nucléaire et aux futurs surgénérateurs, et les tout premiers kilowatt­heures d'électricité d'origine nucléaire. Il sera définitivement arrêté en 1968. (texte extrait de l'article de la Revue RGN numéro3 2025) © Pierre Jahan - Objectif, Marval GF, 1994




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