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Le traitement-recyclage du combustible nucléaire usé

Conclusion


​Au prix d’un effort de recherche et de développement soutenu depuis cinquante ans, les chimistes du nucléaire sont aujourd’hui en mesure de mettre à la disposition de l’industrie toute une palette d’outils permettant d’affiner la gestion des noyaux lourds, grâce à des procédés de séparation poussée et de séparation groupée de tous les actinides, majeurs et mineurs.

Publié le 3 décembre 2008

Séparer les actinides du combustible usé ? Mais on le fait déjà avec le procédé PUREX, pour l’uranium et le plutonium !
Le bien-fondé de cette stratégie, qui permet une économie substantielle de matière fissile, se trouve renforcé actuellement par l’envolée du prix de l’uranium et par le fait qu’elle facilite considérablement la gestion ultérieure des déchets du cycle du combustible. Le traitement-recyclage des actinides majeurs va, de toute façon, devenir indispensable avec l’avènement des réacteurs à neutrons rapides. Cependant, le procédé PUREX, qui permet actuellement la séparation des actinides majeurs (uranium et plutonium) est encore capable d’améliorations, d’extensions et de variantes. Au prix d’un effort de recherche et de développement soutenu depuis cinquante ans, les chimistes du nucléaire sont aujourd’hui en mesure de mettre à la disposition de l’industrie toute une palette d’outils permettant d’affiner la gestion des noyaux lourds, grâce à des procédés de séparation poussée et de séparation groupée de tous les actinides, majeurs et mineurs.

Ces nouveaux procédés d’extraction peuvent être vus comme une extension du procédé PUREX, car ils le complètent sans remettre en cause sa base technique. La séparation groupée, amorcée dans un futur proche avec le procédé COEXTM, et poursuivie dans un futur plus lointain avec le procédé GANEX, pourrait apporter un gain considérable en matière de non-prolifération. La séparation poussée, quant à elle, permettrait de ne vitrifier que les produits de fission, avec, à la clé, une réduction très importante de la charge thermique des verres et du temps de confinement imposé pour leur stockage géologique. Le stockage des déchets en serait grandement simplifié, l’installation correspondante deviendrait bien moins chère et peut être aussi plus acceptable aux yeux du public. Mais pour tirer le meilleur parti de ces avantages, il faut savoir quoi faire des actinides ainsi séparés. La meilleure utilisation sera probablement leur recyclage : les réacteurs à neutrons rapides sont capables de brûler ces matières.