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Questions d'atome

Environnement


​J’habite à côté d’un site nucléaire. Est-ce que cela augmente la radioactivité ? En France, quelles sont les conséquences sur la santé de l’accident de Tchernobyl et de Fukushima ? Découvrez dans ce chapitre les réponses à ces questions.

Publié le 4 mai 2012
"J’habite à côté d’un site nucléaire. Est-ce que cela augmente la radioactivité ?"

Oui, très faiblement. Aux alentours des installations nucléaires, des contrôles systématiques et réguliers de l’environnement permettent de s’assurer que les rejets restent inférieurs aux limites réglementaires déterminées par les autorités de contrôle. Ces rejets induisent une radioactivité (mesurables en Bq) dont l’impact, indétectable, car très faible, ne peut être que calculé (en millième de mSv) et reste, au maximum, toujours inférieur à 0,1 % de l’exposition naturelle.

En France, quelles sont les conséquences sur la santé de l’accident de Tchernobyl et de Fukushima ?
L’accident de Tchernobyl, en 1986, a entraîné en France une contamination très faible par des isotopes radioactifs : iode 131 (T = 8 jours) et césium 137 (T = 30 ans). Dans l’environnement, les concentrations en iode radioactif, qui diminue de moitié tous les 8 jours, ont disparu en 3 mois.
Vrai ou faux ?

« Le nuage blanc qui s’échappe de la cheminée d’une centrale nucléaire montre bien la pollution radioactive. »

Faux - Il s’agit de vapeur d’eau non radioactive, provenant du refroidissement du réacteur de la centrale. Cette eau n’entre jamais en contact avec le combustible radioactif.


Réglementation

Sur la radioprotection des personnes du public, elle est assurée par le décret n° 2007-1582 du 7 novembre 2007, intégré au Code de la santé publique.


Exposition moyenne

Cette dose de 0,05 mSv en 1986 est à comparer aux 2,4 mSv de l’irradiation naturelle annuelle moyenne en France.

Du fait de sa période plus longue, le césium peut se concentrer dans des terrains argileux et dans certains végétaux comme les champignons. La contamination se détecte facilement et les doses correspondantes reçues par les animaux ou les hommes sont très faibles. Compte rendu de la décroissance radioactive, l’exposition moyenne résultante en France est d’environ 0,05 mSv en 1986 et au total de 0,09 mSv pendant les cinquante ans suivant l’accident. L’accident de Tchernobyl n’a eu aucune conséquence statistiquement observable sur la santé de notre pays. Concernant Fukushima, aucune conséquence n’est apparue en France. Mais localement, les analyses sont en cours.

"On m’a dit que les champignons que j’ai cueillis dans la forêt pouvaient être radioactifs : peut-on quand même les manger?"

Suite à l’accident de Tchernobyl, dans certaines forêts de l’est de la France, une contamination persistante est encore décelée dans certaines espèces de champignons, dans le gibier et dans les baies sauvages. Les champignons se développent dans la couche superficielle des sols de forêt ou de prairie permanente. Dans les sols non labourés, cette couche peut encore contenir, 20 ans après, 70 % de l’activité en césium 137 déposée en 1986. Cela explique que la contamination des champignons est aujourd’hui 100 à 10 000 fois plus élevée que celle des produits agricoles. En fonction de la contamination du sol et de l’espèce, elle varie de moins de 1 Bq/kg à quelques centaines de Bq/kg. Même si les teneurs sont plus élevées qu’avant, on peut en manger sans risque : il faudrait en consommer 384 kg par an pour atteindre la limite réglementaire de 1 mSv, elle-même bien en deçà des doses présentant un risque avéré.