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L'histoire du SRHI

SRHI Collaborations 
Publié le 26 septembre 2025

Dans les années 1990, l'équipe du SRHI a été la première à démontrer la fonction immunotolérante de la molécule HLA-G et son rôle fondamental dans la tolérance fœto-maternelle. En effet, l'expression de HLA-G par l'ovocyte fécondé est essentielle à l'implantation de l'embryon et à son bon développement. La tolérance fœto-maternelle étant un exemple unique de tolérance réussie des tissus allogéniques, l'équipe a émis l'hypothèse que HLA-G pouvait également induire un état de tolérance dans les transplantations. Dans un premier temps l'équipe a démontré l'expression de HLA-G soluble et membranaire par les allogreffes, puis le fait que HLA-G exerce sa fonction tolérogène en agissant à tous les niveaux de la réaction allogénique. En effet, HLA-G inhibe la fonction cytolytique des cellules NK, la fonction cytolytique spécifique de l'antigène des lymphocytes T cytotoxiques (CTL) et des cellules T, la réponse alloproliférative des cellules T CD4+ et la maturation et la fonction des cellules dendritiques. Le SRHI a également démontré que HLA-G induit des cellules T régulatrices (Treg) et des cellules myéloïdes suppressives (MDSC). Ces travaux ont positionné HLA-G comme une molécule majeure en tant que point de contrôle immunitaire, dotée de larges fonctions immunorégulatrices, qui affectent à la fois l'immunité innée et adaptative via son interaction avec les récepteurs inhibiteurs ILT2 et ILT4 (LILRB1/CD85j et LILRB2/CD85d), qui sont exprimés de manière différentielle par les cellules immunitaires. Ainsi, contrairement aux points de contrôle CTLA-4/B7 et PD1/PD-L1, le point de contrôle ILT/HLA-G inhibe tous les acteurs et bloque toutes les étapes de la réponse immunitaire, depuis l'activation des cellules présentatrices d'antigènes (APC) et la préparation des effecteurs jusqu'au fonctionnement des lymphocytes T cytotoxiques (CTL) ou des cellules NK activés.

Dès 2000, l'équipe du SRHI a également mené des études en cancérologie, un contexte pathologique dans lequel les réponses immunitaires dirigées contre la tumeur sont compromises. Tout d'abord L'équipe a démontré que même si HLA-G est principalement exprimé par les cellules fœtales et non par les tissus adultes, cette molécule était néo-exprimée à des degrés divers par la plupart des tumeurs. Dans ce contexte, l'équipe du SRHI a démontré que HLA-G exerçait sa fonction inhibitrice de point de contrôle immunitaire et inhibait les réponses antitumorales, provoquant ainsi un échappement immunitaire.

Afin de développer des études translationnelles en onco-uro-immunologie, un groupe translationnel sous la responsabilité du Pr Desgrandchamps a été créé en 2013 au sein du SRHI. Ce groupe clinique comprend des équipes de l'hôpital Saint-Louis : urologie (Pr F. Desgrandchamps), oncologie médicale (Pr S. Culine), radiothérapie (Pr C. Hennequin), radiologie interventionnelle (Pr E. de Kerviler) et anatomie pathologique (Dr J. Verine).​