Le CEA engagé dans la présidence française de l’Union européenne (PFUE)

En prenant la présidence de l’Union Européenne, du 1er janvier au 30 juin 2022, la France s’est engagée à renforcer la coopération, la souveraineté et la puissance de l’Europe pour accélérer les transitions écologique et numérique d’ici à 2030 et relancer l’économie européenne. Une ambition qui passe par des filières industrielles fortes, notamment dans l’hydrogène, les batteries, les semi-conducteurs, l’espace, l’informatique dématérialisée, la défense et la santé. Ces domaines, essentiels pour notre avenir et de haute intensité technologique, sont au cœur des activités du CEA. Pour contribuer au succès de la PFUE, le CEA s’est donc mobilisé et a mis toute son expertise au service du débat public, en organisant ou en participant à plusieurs événements labellisés PFUE.

Convaincu que l’Europe est la meilleure échelle pour relever les défis de la transition énergétique, climatique et numérique, répondre aux crises et déployer une ambition industrielle, le CEA a renforcé sa stratégie européenne. Avec 750 projets de recherche financés depuis sept ans, il est aujourd’hui le deuxième bénéficiaire du programme-cadre européen Horizon 2020.

Le CEA met son expertise scientifique et technologique au service des politiques publiques de l’UE et développe des partenariats structurants avec ses homologues européens.

PFUE

Une série de conférences et événements pour valoriser l’expertise du CEA

La PFUE a été, en 2022, une occasion unique de rayonnement à l’échelle de l’Europe. Pour y contribuer, le CEA a organisé plusieurs événements labellisés, dont deux avec le CNRS et l'Inria. Citons, autre autres, une conférence sur le quantique, dans le cadre de l’initiative européenne « Flagship Quantique », et une sur les enjeux de l’intelligence artificielle pour l’industrie et la société. Une manifestation a permis de faire le point sur le renouveau de l’industrie photovoltaïque en Europe. Deux conférences sur le nucléaire ont aussi été consacrées à la sûreté des systèmes de réacteurs à fission (FISA 2022) et à la gestion des déchets radioactifs (EURADWASTE’22). Elles ont rassemblé 550 participants à Lyon. Trois chercheurs du CEA y ont reçu un prix pour leurs travaux.

Fuel From The Sun

Un démonstrateur du CEA parmi les trois finalistes du challenge européen de l’innovation « Fuel From The Sun »

Produire du carburant à partir d’eau, de soleil et de CO2 ? Telle est l’ambition du concept EASI Fuel (European Autonomous Solar-Integrated Fuel Station), sélectionné parmi les trois finalistes du challenge « Fuel from the Sun : Artificial Photosynthesis » organisé par le Conseil européen de l’innovation en 2022. Un démonstrateur sur lequel une équipe interdisciplinaire du CEA travaille depuis deux ans. Autonome et compact, EASI Fuel fonctionne de manière discontinue et s’adapte à l’énergie solaire disponible. Il associe un bioréacteur et une cellule photoélectrochimique intégrée d’architecture innovante, pour des échanges thermiques plus intenses et une emprise au sol minimale.

Le CEA mobilisé pour le « Chips Act »

Des voitures aux smartphones, en passant par les jouets, les appareils électroménagers, les équipements médicaux, les outils et les chaines de production… Les composants électroniques à base de semi-conducteurs se retrouvent partout, dans notre vie courante comme dans l’industrie. Et l’économie mondiale en dépend. Alors que la demande explose et que le monde est confronté à une pénurie, nos capacités de conception et de production doivent augmenter. L’Europe est pour l’instant très dépendante des États-Unis mais surtout de l’Asie, qui détient à elle seule 80 % du marché.

Pour réduire cette dépendance, la Commission européenne a lancé en 2022 son plan baptisé « Chips Act ». La France a, de son côté, mis six milliards d’euros sur la table, dans le cadre de France 2030. Objectif : gagner en souveraineté en doublant la production de puces électroniques d’ici à la fin de la décennie. Mais pour rester compétitif en termes de coûts, de performances et de consommation énergétique, il faut fournir un effort de R&D important et créer des passerelles entre la recherche et la production. Dans le secteur des semi-conducteurs, cet effort peut représenter jusqu’à 20 % du chiffre d’affaires par an.

Pour imaginer les puces de demain et être capable de les produire en Europe, le Chips Act a défini trois lignes pilote, dont l’une a été confiée au CEA. Elle concerne notamment une technologie européenne née au CEA, le FD-SOI, qui permet de faire des transistors consommant très peu d’énergie (jusqu’à 40 % de gain). Cette technologie est déjà présente dans de nombreux objets de la vie courant : smartphones, voitures, capteurs industriels, dispositifs médicaux.

Chips Act