La nouvelle révolution quantique
La première révolution quantique a eu un impact considérable sur nos sociétés, notamment à travers les avancées en matière de lasers, de microprocesseurs et de l'imagerie médicale. La maîtrise des objets quantiques individuels tels que les électrons, les photons et les atomes ouvre la voie à une seconde révolution. Celle-ci exploite les propriétés étonnantes de la physique quantique, comme l'intrication et le principe de superposition. Ces avancées ont le potentiel de révolutionner de nombreux domaines, en particulier dans les sciences de l’information.
Les ordinateurs quantiques ne remplaceront pas nos ordinateurs classiques, mais travailleront avec eux pour résoudre des problèmes complexes. Grâce à leur puissance de calcul, ils pourront par exemple aider à développer de nouvelles molécules pour la santé, optimiser les besoins de l’agriculture ou les flux de transports et de logistique, améliorer le stockage et la distribution de l’énergie, gérer le risque dans les assurances, ou mieux piloter les portefeuilles financiers.
Ces avancées soulèvent aussi des enjeux de souveraineté. Un algorithme a démontré qu’un ordinateur quantique pourrait compromettre les chiffrements les plus avancés protégeant actuellement nos données numériques. D’où le besoin de recherches en cryptographie post-quantique, pour développer des protocoles capables de résister à ces attaques, et en communication quantique, pour générer et partager des clés de cryptage intrinsèquement sûres.
Depuis plus de trente ans, le CEA est un acteur majeur de cette révolution quantique, à travers sa recherche fondamentale et appliquée, avec des travaux en calcul quantique mais aussi en communication, sur les capteurs et la métrologie ainsi que sur les matériaux quantiques.