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Résultat scientifique | Physiologie végétale

Corolle ou calice ?


Des chercheurs de l’Institut BIG du CEA montrent comment les cellules souches florales se différencient pour former une fleur : Une régulation épigénétique qui pourrait bousculer les modèles canoniques.

Publié le 19 mars 2018
La construction d’une fleur est fascinante : les quatre types d’organes très différents qui la composent émergent d’une même structure microscopique composée de cellules souches à l’origine toutes identiques. La différenciation de ces cellules est contrôlée par les marques épigénétiques qui s’apposent sur son ADN. Ces marques régulent la lecture de gènes spécifiques qui permettront l’élaboration d’un pétale, d’un sépale, d’un pistil ou d’une étamine ! Mais comment ces marques sont-elles orchestrées ? 

Il existe des marques « permissives » qui donnent accès aux gènes et d’autres, au contraire, « répressives ». Chez les animaux, les modèles canoniques de l’orchestration de ces marques antagonistes penchent pour leur présence simultanée sur les gènes développementaux dans les cellules souches embryonnaires. La lecture de ces gènes pour différenciation est initiée lorsque la marque répressive s’en va. Des chercheurs du BIG montrent que ce n’est pas toujours le cas, en particulier chez les plantes. En effet, un suivi sur l’ensemble du génome de la plante Arabidopsis thaliana montre que la marque permissive pourrait donner le « la » en initiant la lecture des gènes et la différenciation. De son côté, la marque répressive semble moins directive : elle change dans un deuxième temps, au fil des divisions et différenciations cellulaires.

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