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Résultat scientifique | IRM

Transmission parallèle en imagerie à très haut champ, une première !


Une équipe du CEA-Joliot a conduit un examen entier d'IRM fonctionnelle basé sur la technologie de la transmission parallèle à 7T. Le problème des inhomogénéités de champ radiofréquence, frein à la pleine exploitation de l'IRM à très haut champ, est résolu, sans surcoût pour l'utilisateur.

Publié le 27 mai 2019
La transmission parallèle[1] est une technique puissante pour résoudre le problème des inhomogénéités de champ radiofréquence, problème placé de loin comme le plus important, empêchant de pouvoir exploiter pleinement le potentiel l'IRM à très haut champ. En effet, en IRM à très haut champ, sans la transmission parallèle, les images de cerveau souffrent des hétérogénéités du champ radiofréquence généré pour exciter la magnétisation des protons des molécules d'eau, engendrant des pertes de signal importantes. Or, jusqu'ici, l'utilisation de la transmission parallèle était réservée à des centres d'imagerie qui possédaient l'expertise nécessaire. 

Grâce aux développements de NeuroSpin, au CEA-Joliot, la technologie a pu être rendue « plug and play » (presse-bouton), ne demandant ni expertise ni temps de préparation. Auparavant, l'utilisateur expérimenté devait passer une quinzaine de minutes à calibrer l'équipement, alors que le sujet était placé dans l'aimant, ce qui constituait un frein majeur à l'implantation de la technologie en routine. Désormais, rien ne diffère dans l'utilisation de la transmission parallèle comparé à un examen exploitant la technologie standard, ce qui représente une avancée majeure pour démocratiser les scanners IRM hauts-champs. Les résultats de cette étude montrent que le problème d'inhomogénéité de champ radiofréquence peut être ainsi correctement résolu, et ce, à coût zéro pour l'utilisateur. Le signal rétabli, l'imageur 7T peut être pleinement exploité, notamment pour mieux définir les régions du cerveau qui travaillent ensemble au repos.

Cette étude, menée dans le cadre du Human Connectome Project, montre que la technologie de la transmission parallèle mise au point à NeuroSpin, améliore considérablement la qualité des images du cerveau humain en IRM à très haut champ et pourra être utilisée en routine par les laboratoires.

Images illustrant l'intérêt de la transmission parallèle. La première rangée correspond à des données d'IRM fonctionnelle brutes (à gauche), d'IRM anatomique (milieu) et d'IRMf après analyse. Le signal retrouvé grâce à la technologie et aux développements permet d'obtenir des corrélations nettement supérieures sur les signaux temporels correspondant à différents points du cerveau (à droite). © CEA

[1]La transmission parallèle permet l'homogénéisation de l'excitation des spins de protons des tissus biologiques ce qui conduit à des images sans zone d'ombre ni perte de contraste. Elle consiste à placer autour de la tête du sujet plusieurs canaux émetteurs indépendamment contrôlables. Par interférence et via des algorithmes d'optimisation sophistiqués, une excitation homogène peut être établie. 
​Collaborations
​Universités de Maastricht et du Minnesota
​Financements
Human Connectome Project, NIH

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