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Campagne Ringo pour Icos : des mesures verticales de gaz à effet de serre


​Le projet européen Ringo a organisé, en juin 2019, près d'Orléans, une campagne intensive d'inter-comparaisons de mesures verticales de gaz à effet de serre et de tests de mesures sur de nouveaux composés. Objectifs : mieux décrire l'atmosphère et valider les mesures des satellites. 

Publié le 8 juillet 2019

Ringo (Readiness of ICOS for Necessities of integrated Global Observations) s'attache à étendre le réseau de l'infrastructure européenne Icos et à évaluer de nouvelles mesures dans l'atmosphère, les écosystèmes et les océans.

Il vise en particulier à développer les mesures verticales de concentrations atmosphériques en CO2 et CH4, sur une colonne totale (Total Carbon Column Observing Network, TCCON) ou selon des profils verticaux, jusqu'à 30 km d'altitude, grâce à des « aircores » (voir encadré). Ces mesures doivent notamment permettre de valider les modèles de transport atmosphérique dans la haute atmosphère, ainsi que les mesures spatiales de colonnes totales depuis l'espace par Orbiting Carbon Observatory-2 (OCO-2) de la NASA ou le satellite japonais Greenhouse Gases Observing Satellite (GOSAT), et d'ici quelques années, par Merlin et Microcarb (Cnes).

Le consortium français sur la mesure des gaz à effet de serre, incluant le LSCE, a réuni en juin 2019, à l'observatoire Icos de Trainou, en forêt d'Orléans, les sept groupes de recherche internationaux ayant développé une expertise dans les aircores. Au cours d'une campagne de deux semaines, trente profils verticaux de CO2, CH4 et CO, jusqu'à des altitudes de 30-35 km, ont été enregistrés. Le dépouillement des mesures est en cours.

À cette occasion, par ailleurs, les chercheurs du LSCE ont pu mesurer pour la première fois des profils de N2O et COS (oxysulfure de carbone) et tester le traçage de l'altitude par injection d'un gaz dans l'aircore.

Enfin, une partie de cette campagne a été mutualisée avec Magic 2019 (Monitoring Atmospheric composition and Greenhouse gases through multi-Instrument Campaigns), impliquant des mesures aéroportées à bord du Falcon de Safire (Service des avions français instrumentés pour la recherche en environnement) et des aircores sur les sites d'Aire-sur-Adour et du Puy de Dôme. 

Comment fonctionne un aircore ?                                                                 Le procédé consiste à transporter vers la stratosphère un tube horizontal de plusieurs dizaines de mètres par un ballon météorologique. Vidé en altitude, le tube redescend, fermé à une extrémité et ouvert à l'autre, en se remplissant progressivement d'air. L'air collecté de cette manière (environ 2 litres) conserve le profil vertical des gaz à effet de serre.                                                                    En savoir plus.

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