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L’ADN environnemental, nouveau traceur de sédiments dans les rivières


​Selon une collaboration impliquant le LSCE, l'analyse de l'ADN contenu dans les sédiments de rivière permet non seulement de savoir si ces particules proviennent de berges effondrées ou de sols érodés mais également d'identifier les cultures présentes sur ces zones. Une première intéressante pour la préservation de l'environnement.

Publié le 13 février 2019

L'érosion des sols conduit à de nombreux problèmes d'envasement et à la destruction des habitats aquatiques. De plus, les sédiments fins transportent de nombreux contaminants par le biais du réseau hydrographique.

Pour proposer des contre-mesures efficaces, il est indispensable de déterminer l'origine de ces particules : cultures, forêts, éboulements de berge ou glissements de terrain. Des techniques conventionnelles basées sur l'analyse de la matière organique permettent de poser ce diagnostic général.

Des chercheurs démontrent pour la première fois que l'analyse de l'ADN environnemental porté par les sédiments conduit aux mêmes résultats mais permet, en plus, d'identifier précisément l'occupation des sols des zones émettrices de particules.  

Ils ont prélevé des échantillons sur des laisses de crue (dépôts après inondation), le long de rivières côtières, drainant le panache radioactif de Fukushima, au Japon et ont pu déterminer que du riz, des légumes ou des myrtilles étaient cultivées sur des sols érodés.

Cette technique va en particulier permettre d'étudier l'érosion des sols liée à différentes cultures intensives au cours des dernières décennies. 

Ce travail a été réalisé avec le Laboratoires d'écologie alpine de Grenoble et le laboratoire « Environnements, Dynamiques, Territoires, Montagnes » de Chambéry.

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